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DEUX CORSAIRES MALOUINS

nouvelles, qu’afin que quelqu’un de nous, touché du besoin de ces pauvres barbares, se déterminât à s’y arrêter ; que bien des florissantes missions devaient leur origine à un naufrage, ou à quelqu’autre rencontre, qui ne paraissait venir que du hasard ; je priais le Seigneur de hâter cet heureux moment ; j’osais m’offrir moi-même, si c’était sa volonté, pour une aussi noble entreprise. Mais j’ai su, depuis, que mes vœux avaient été prévenus, et qu’ils n’étaient même pas loin d’être accomplis ».

« Car, étant au Chili, on nous dit que les jésuites de ce royaume, voulaient, à la première occasion, pénétrer jusqu’au détroit de Magellan, dont quelques-unes de leurs missions ne sont éloignées que de cent lieues ».

« Celle-ci aura de quoi contenter les plus grands courages. Les croix seront abondantes. Il y aura de grands froids à soutenir, des déserts affreux à parcourir, des sauvages à suivre dans leurs longues courses, etc. ».


Quelques jours après cette visite à terre, les navigateurs, renonçant à suivre le détroit, tra-