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DEUX CORSAIRES MALOUINS

fallut près de quinze jours pour réparer les dégâts.

Pendant cet arrêt momentané, du Coudray Perrée, des officiers suivis de quelques matelots, se rendirent en canot, à terre, et le P.  Nyel les accompagna « pour glorifier le Seigneur dans cette partie du monde où l’Evangile n’a pas encore pénétré », disait le vénérable missionnaire[1].

Ils se trouvèrent, après avoir débarqué, dans une région couverte de collines boisées, faiblement ondulées, qu’égayaient une multitude d’oiseaux aux brillants plumages, des pingouins, et surtout d’énormes autruches de deux mètres de haut.

Pendant que les promeneurs examinaient une belle rivière qu’un des officiers, le sieur Baudran de Ballastre venait de découvrir, pour s’y approvisionner, et à laquelle on donna son nom, des indigènes, dans la plus complète nudité, s’approchèrent, et, parmi eux, des hommes d’une taille prodigieuse, des géants de neuf pieds de haut.

C’est, en se reportant à ces souvenirs, à ce

  1. Lettre du P. Nyel au P. Lachaise.