dray Perrée sur le Comte de la Bédoyère ; « tous deux hommes habiles et fort expérimentés dans la navigation », dira plus tard le P. Nyel[1], un des passagers.
Car, les détroits de la Sonde et de Malacca, sur la route la plus courte pour se rendre en Chine, étant tenus par l’ennemi, on avait pris, à bord du Saint-Charles, quatre Pères jésuites missionnaires, les P. de Brasle, de Rives, Hébrard et Nyel, destinés à aller en Chine.
C’était, en effet, le but déclaré de l’expédition, par un accord entre la compagnie de commerce en Chine, de Paris, et celle de Saint-Malo. En réalité, pour l’armateur Danycan, il s’agissait uniquement de retourner au Chili et au Pérou.
D’ailleurs du Coudray Perrée mentionnera, plus tard, dans son rapport établi à sa rentrée en France, que « le passeport de Sa Majesté lui permettait de faire le voyage à la découverte à la mer du Sud ». Ce fut donc la première fois que le gouvernement se servit de cette formule d’autorisation, fréquemment em-
- ↑ Le P. Nyel écrivit une relation de l’expédition dans une lettre datée de Lima, le 20 mai 1705, qu’il envoya au P. Lachaise, confesseur du Roi.