Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
160
DEUX CORSAIRES MALOUINS

au cardinal d’Estrées, ambassadeur du Roi, à Madrid :

« Le 28 juin, il est rentré à la Corogne deux frégates de Saint-Malo, à cause des corsaires flessinguois, qui croisent sur les côtes de Galice, contre lesquels elles ont eu un rude combat, dont elles sont sorties à leur avantage. Or, le conseil des Indes a pris sur lui d’envoyer un ordre, à son représentant, de faire visiter ces bateaux, qui ne sont pas venus pour commercer ; ils sont venus pour se remettre du combat ; cela est contraire à tous les traités ».

Dès que le roi Philippe V fut informé de cet incident par le cardinal d’Estrées, il donna l’ordre au Conseil des Indes de cesser toute action illégale.

A côté du cardinal d’Estrées, se trouvait alors à Madrid, un fonctionnaire important, le sieur Daubenton. C’était, en quelque sorte, un chargé d’affaires, qui se tenait en relations constantes avec les consuls dans les ports, et qui réglait, sous la haute autorité de l’ambassadeur, toutes les affaires intéressant le département de la Marine.

Après entente avec l’ambassadeur, Dauben-