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DEUX CORSAIRES MALOUINS

tour, bien que le Président de Grénédan n’eût pas écoulé la moitié de ses marchandises, tandis que le Comte de la Bédoyère « n’en avait plus que très peu, et était sur le point de vendre le reste ».

Le capitaine de Launay se décida donc à faire voile vers le nord, où les deux capitaines convinrent de se retrouver, avant la fin de l’année, soit à Arica, à Ilo ou à Pisco.

Peu de temps après, le capitaine général du Chili arrivait à la Conception, appelé de Santiago par son désir d’entrer en relations avec les Français, déclara-t-il au sieur Fouquet, second capitaine de du Coudray Perrée, qui se rendait au devant de lui pour le saluer. Il était en réalité, porteur de la solde due aux fonctionnaires et aux officiers, que ceux-ci attendaient avec impatience depuis quatre années.

Il fut d’ailleurs plein d’égards et de complaisances, et prolongea son séjour jusqu’au départ du Comte de la Bédoyère pour Arica, où du Coudray Perrée jeta l’ancre à la fin d’octobre.

Ce port, abrité du large par l’île de Guano, que couvraient les fientes d’oiseaux de mer, engrais fort apprécié, était obstrué en partie, par