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DEUX CORSAIRES MALOUINS

« Pendant le repas, on tira neuf volées de onze coups de canon, non compris celles de l’arrivée et du départ. »

« Le corrégidor avait, à sa suite, quarante personnages qui parurent tous fort satisfaits ».

« Le repas étant fini, on eut une longue conversation d’affaires différentes, et, quand vint le soir, toute cette troupe d’Espagnols s’embarqua dans les mêmes chaloupes qui les avaient amenés, et les reporta à la ville ».

« A leur départ du vaisseau, l’on tira le canon, et ensuite, on fit plusieurs cris de « Vive le Roi », que les Espagnols rendirent en criant : « Vive Philippe Quinto ».

« Au commencement, tout n’avait donc été que bon accueil, que joie et offre de services ; tout fleurissait. Rien ne peut égaler les générosités des Espagnols à notre égard. Je puis assurer que nous avons été reçus avec tout l’éclat et les honneurs, qu’on pourrait faire à un général d’armée. Mais un revers de fortune traversa, peu après, toutes ces pompes et magnificences ».

De pareilles réjouissances se produisant immédiatement après les privations d’une traver-