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DANS LA MER DU SUD

du dans une toile, pour faire évaporer les derniers vestiges du mercure, on obtenait les « pépitas » qu’on faisait fondre pour connaître exactement le poids de l’or.

Dans cette région privilégiée, on trouvait aussi du cuivre, du sel et du soufre, et, tout près de la ville, presqu’à fleur de terre, du charbon.

On conçoit donc que les commandants du Comte de la Bédoyère et du Président de Grénédan aient été attirés, d’abord, vers un port qui offrait de pareils avantages.

Dès que l’escadre eut jeté l’ancre, du Coudray Perrée salua la ville de sept coups de canon, et prit ses dispositions pour entrer en rapport avec les autorités espagnoles.

« Peu de temps après avoir mouillé », dit la relation du voyage[1], « notre chaloupe et celle du sieur de Coudray Perrée, dans lesquelles étaient les aumôniers des deux vaisseaux, et un officier de chaque bord, se rendirent à la ville, pour saluer le corrégidor, qui les attendait sur le rivage, accompagné

  1. Journal de bord du « Président de Grénédan ». Pour faciliter la lecture, quelques mots ont été changés au texte original.