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DEUX CORSAIRES MALOUINS

population indienne, et par quelques familles espagnoles[1].

Elle n’avait, pour toute défense, qu’un mauvais fort, mal armé, bien que la garnison fut assez nombreuse, puisqu’elle s’élevait, en principe à 2.000 hommes, en comptant les détachements des « présidios », plus ou moins éloignés.

Toute cette troupe, sans valeur, suffisait, à peine, à contenir une population assez dense, et qui, dans les campagnes, était, en réalité, insoumise, même dans certains centres qui payaient tribut.

Les indigènes des campagnes n’étaient pas convertis au christianisme, ils n’avaient aucune religion, ni même aucune croyance, sauf celle assez vague, d’une vie future, car les parents des morts avaient la coutume de mettre de la nourriture à leur portée, ou dans leurs tombeaux.

Chaque chef de famille, ou cacique, était

  1. Relation du voyage dans la mer du Sud, par M. Frezier, Paris, 1716. Relation d’un voyage dans la mer du Sud, par Louis Feuillée. religieux, Paris, 1716. (Bibliothèque du Ministère de la Marine, Service hydrographique).