Celui-ci, « Vice-Roi du Pérou, gouverneur et capitaine général de tous les royaumes et provinces, de ce nouveau monde », car tels étaient ses titres, était assisté de l’ « audiencia royale » conseil consultatif, mais qui avait le droit d’envoyer des délégués ou « oïdors », dans les provinces, et de correspondre directement, en Espagne, avec le conseil des Indes. Ce dernier organisme, tout puissant, sous l’autorité royale, donnait des ordres à Séville, à une administration analogue à un ministère des colonies, et qui s’appelait la « Casa de Contratacion »[1].
Au dessous du Vice-Roi, se trouvaient dans les provinces, des capitaines généraux, et des « corrégidors », ou gouverneurs, qui, comme le Vice-Roi lui-même, et comme la plupart des fonctionnaires, n’avaient recherché leurs charges temporaires, que pour en tirer le plus de bénéfices possibles, en peu de temps, car ils ne les exerçaient que pendant trois ou cinq ans au plus.
Cette dernière mesure, bien que critiquable, s’expliquait dans ce vaste empire, où il était
- ↑ E. W. Dahlgren, Relations commerciales et maritimes, etc.