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DEUX CORSAIRES MALOUINS

par des navires malouins, en constantes relations d’affaires avec ce port.

Après avoir été soumises à de minutieuses investigations, toutes ces marchandises étaient embarquées sur une flotte, qui ne partait qu’une fois par an, pour Carthagène, Porto Bello et la Vera Cruz, sous la conduite de vaisseaux de guerre appelés « Los galeones », ou galions.

Telles étaient les seules relations commerciales de l’étranger avec l’Amérique Espagnole, débouché d’autant plus convoité que les difficultés apportées aux importations y multipliaient les besoins des colons et des indigènes.

Il ne s’agissait donc plus de donner un appareil militaire à la nouvelle expédition qui se préparait, ni d’établir des colonies dans des pays inhabités, ni d’y construire des forts ou des magasins, ou d’en chasser les forbans et les flibustiers ; il s’agissait tout simplement d’utiliser l’expérience acquise, afin d’exploiter des régions dont l’accès avait été, jusqu’alors, interdit.

Et, pour faire ce nouvel effort, qui devait être décisif, on comptait sur les renseignements