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DEUX CORSAIRES MALOUINS

deux commandants des navires français d’avoir recours à de pareils procédés.

M. de Beauchesne adressa, alors, un message au Vice-Roi, à Lima, pour se plaindre du mauvais accueil qui lui était fait, et pour lui exposer, qu’étant venu au Chili, et au Pérou, avec une commission royale, alors que la France et l’Espagne étaient en paix, et avec l’ordre, donné sur la demande de Sa Majesté Catholique, de chasser les forbans, signalés sur les côtes, il ne s’expliquait pas qu’on put manquer d’égards envers deux vaisseaux portant le pavillon du Roi très Chrétien.

Mais, pendant ce temps, les marchands de Lima et des environs, continuaient à se rendre la nuit, à Pisco, et à traiter pour l’achat des marchandises qui restaient à bord des deux vaisseaux.

Le séjour à Pisco se prolongeait, dans l’attente de la réponse du Vice-Roi, qui parvint, enfin, et qui invitait M. de Beauchesne à s’éloigner des côtes du Pérou, et à ne plus commercer. Il fit alors voile vers les îles Galapagos, où il aborda le 7 juin 1700.

Ce qui l’attirait de ce côté, c’était la nécessité de se ravitailler en eau, préoccupation