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DEUX CORSAIRES MALOUINS

la prochaine fois, et de jouer alors à coup sûr ».

Dès qu’il eut réuni les sommes nécessaires pour régler les dépenses engagées à la Rochelle, et pour faire partir les deux vaisseaux, la corvette et la flûte, qui restaient seuls désignés, le sieur de Roddes fit battre le tambour dans les rues, en indiquant le jour et l’heure de l’appareillage.

Il vint lui-même à bord, passa une revue générale, et, le lendemain, 18 décembre, donna le signal du départ de l’escadre.

Elle comprenait quatre vaisseaux : le Phélypeaux (44 canons, 140 hommes d’équipage), monté par M. de Beauchesne ; le Maurepas (50 canons, 180 hommes d’équipage), commandé par M. de Terville, lieutenant de vaisseau du Roi ; une corvette, la Bonne-Nouvelle, et une flûte. Les deux grands bâtiments avaient chacun 200 bombes, et un mortier, à bord.

Disons de suite qu’avant d’arriver au cap Finistère, l’escadre fut assaillie par une tempête, qui força les deux petits navires à relâcher sur les côtes de France ; la flûte se perdit, avec tous ceux qui la montaient, en