Bordeaux, s’adressa à M. de Gennes, officier de marine, dont il avait entendu vanter la hardiesse et l’esprit d’entreprise.
Celui-ci, séduit par le tableau enchanteur des régions parcourues, que lui fit Massertie, résolut de tenter une expédition.
Il se rendit à la Cour, fut bien accueilli, et vit le Roi qui lui fournit les vaisseaux nécessaires.
Un engouement se produisit à Versailles ; M. de Gennes eut l’appui de personnages importants, et reçut même des secours pécuniaires ; car, parmi les intéressés à l’expédition, qui se préparait, se trouvaient le maréchal de Vauban, qui donna 1.000 livres ; le duc de Chaulnes, 3.000 livres ; la princesse de Conti, 2.000 livres ; le duc de Nevers, 1.000 livres ; Madame de Montespan, 1.000 livres, etc.[1].
Malgré ces circonstances favorables, l’expédition se mettait en route dans de mauvaises conditions ; sans autres renseignements que ceux donnés par Massertie ; sans autres documents que quelques plans informes, établis par les flibustiers ; et, surtout, sans données
- ↑ Archives nationales. Manuscrits. Marine, B. 4.