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LIVBE SECOND.

Al lôar a zo hihanoc’h évid 5 ann luvl, 
Ar mévcl a zô cet huit, 
Mûr h’crné a zô peskéduz-brds, 

6 Douar Léon a zô éduz,

Matez va zdd a zô marô, 
Molénez a zô war-hél leir liv diouc’h 

Koñk,

tùiez Vdz a zâ rag-éncp da Roskuf. 

Pétrà hoc’h ctU-hu{*) (jwñed enn li-zè ? 8 £unD daol, s eur gwélé hag 8 eul laouer. Pégémcñd a rôol-hu d’é-omp ? l)ék skùed a Tûinn d’é-hoc’h, hag unan dVid mdb, Kléved em cûz pi’naoz hô pna pn’ned eur vioc’li ; UDan am eùz préned ivi’z. La lune csl plus pelile qne le soleil. Le valet s’en est allé. La mer do Cnmouaille est Irès-poissonneusc. La terre de Lcüm est abondante en blé. La servante de mon père csl morte. Molène est à la distance de trois lieues du Conquet. Lie de IJas est vis-à-vis Roscoff. Qu’avez-vous vu dans cette maison ? Lne table, un lit et une auge. Combien nous donnercz-vous ? Je vous donnerai dix écus, et u« à votre fils. J’ai oui dire ((ue vous aviez acheté «n«  vache ; j’en ai aussi acheté une. CHAPITRE II. DE LA CONSTRUCTION DES NOMS. ° Le substantif, lorsqu’il est sujet, se met généralement devant le verbe. EXEMPLES : Ar gwîn o zô marc’had màd rpar-drô da Haris, le vin est à bon marché aux environs de Paris. Ar roué a vlcû ar rotiañlélez, liag ann dén divvar ar méaz a c’hounid ann douar, le roi gouverne le royaume, et le paysan cultive la terre. 2» Il est cependant permis, et même il est quelquefois élégant, do placer le sujet après le verbe neutre. EXEMPLES : Enn dinaô ctl : ar nu’nez éz oa eur waz, war aod pchini cdo tiik eunn dén fur. Au pied de la montagne, il y avait un ruisseau, sur le bord duquel était la maisonnclle d’un sage. 3° Dans les narrations, le sujet se met aussi après le verbe, quand il est placé au mi lieu d’une phrase. EXRHPLES : Kased em cûz, émé ar mével, hô pioc’/i d’ar marc’had, j’ai envoyé, dit le valet, votre vache au marché. 4" La place du cas objectif ou régime est généralement après le verbe, lorsque le sujet est un nom de personne ou de chose. EXEMPLES : I Ar c’fii en dcùz lazrd ar c’hàz, I le chien a tué le chat. ^ Lorsque le sujet est un pronom, le régime précède le verbe, quand ce dernier est au personnel. EXEMPLES : Ta brcûr a werz hé zanvez, mon frère vend son bien. Eur sléréden a wélann, je vois une étoile. " Mais si le verbe est.’i Mé a wi’l eur sléréden, je vois une cloile. I Paou wenneg a c’hounczii, I Vous gagnez rffu. r sous. l’impersonnel, le régime se place après. EXEMPLES : I C’houi a c’hounid daou wcnnek, vous gagnez deux sous. " En français, lorsque deux substantifs se suivent immédiatement, on fait procéder le dernier i)ar la préposition be ; en breton, on n’em|)loic aucune préposition devant ces noms. EXEMPLES : Kt lann « zô klañv gañd ar gounnar, le chien de Jean est malade de la rage. (*) iirîi est ici pnr euphonie pour cûz. Lorsque, dan» Ifs phr. ises iBterro) ;alirs, les pr-onoras . personnels hi’n, hu, hi, ht suivent le verbe, il csl élégant de changer la lettre faible de ce dernier en forte. 11. V.