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TAC

l’iDEK, S. m. licaii pure, le mari de la mère. Le père du mari ou de la feminc seulement. PI. ladégeu ou ladcged. Ce mol est du dialecte de Vannes Voyez l.ES-T.io et Tàd-

CAEn.

Tadëlez, s. f. Paternité, l’élut, la qualité de père. Ce mot cbt peu usité.

Tag, s. f. Etrannlcnunt, resserrement excessif. VH’ plus, allaquc, querelle. C’est aussi le nom que quelques-uns donnent à l’esquinancic, maladie des hommes, et à Tétranguillon, maladie des chevaux. — Acre. Pcr tag, des poires acres. U. V.

Taga, V. a. Étrangler, faire perdre la respiralion en serrant le gosier. De plus, attaquer, quereller, taquiner. Part. cl. ’ïaged eo bel gañl-hù ha lavhd cnn duur, ils l’ont étranglé et jeté à l’eau. War ann lient hrûz en deùz va dagel, il m’a attaqué sur la grande route. En cm daga, s’étrangler. De plus, s’attaquer, se quereller.

Tagasaouh, s. m. Acrimonie, qualité de ce qui est acre au goût. H. V.

ÏAGAs.vuz, adj. (de4syll., la-ga-sa-uz,, acrimonieux, qui a de l’acrimonie. II.V.

Tageb, s. m. Celui qui étrangle. Celui qui attaque, qui cherche querelle. Taquin. Pl. icn.

Tagérez, s. m. Action d’étrajigler, d’attaquer, de quereller.

Tagérez, s. f. Celle qui étrangle, qui attaque, qui cherche querelle. Taquine. Pl. cd.

Tagcz, adj. Qui étrangle. Acre, qui prend à la gorge. Querelleur, l’ér lagvz hoc’li eûz gwerzed d’in, vous m’avez vendu des poires acres.

Tach (par ch français), s. m. Clou, petit morceau de fer ou de cuivre qui a une tète et une pointe. VX.ouLikid cwm laih enn-hañ, mctlcz-y un clou. Kalz a dachou alckéodcm hoxUou, vous mettrez beaucoup de clous à mes souliers. Le P. Grégoire écrit lakh, qu’on doit prononcer leeh. Pour moi, j’ai toujours entendu dire tach, dans tous les dialectes. — En gaël-irl., lak. En gaël-écts., lakad. H. V.

TACH-JÉJiOKL, s. m. GiroOc, sorlc d’épicerie. PI. lachou-jênofl. II. V.

Tacha (par ch français), v. a. Clouer, attacher avec des clous. Clouter, garnir de clous. Part. cl. Tachil-héñ oucliar vôger, clouez-le à la muraille. Lakaad a rinn tacha va boulou, je ferai clouter mes souliers.

Tachbn (par ch français), s. f. Pièce. Morceau. 11 se dit plus particulièrement d’une pièce do terre couverte de verdure, d’un jjAlis, d’un lieu de pâturage. — Il se dit aussi d’une pelouse, d’une place, en général, et même d’un champ de lialaillc. ILV.Pl. tachennou. On y ajoute ordinairement le mot douar, terre Eunn davhcn zouar, une pièce déterre, etc. Voyez Peùiivan.

Taciieh (par ch français), s. m. Cloulicr. faiseur ou marchand de clous. Pl. icH. Je connais en Bretagne des familles de ce nom.

Tacherez i par ch français i, s. f (Joutcrie, lieu ou l’on faliri(|uc les clous. Pl. ou.

TAI.

iS’i

Tâl, s. m. Front, partie supérieure du rhi sage au-dessus des yeux Face. Façade.— Clianficin, partie de la télé du cheval qui est entre les sourcils, depuis les oreiller jusqu’au nez. II. V. Pl. iou. Eunn tdl diroufin é deùz. elle a un front sans rides. Tdl ann lUz-zé a jô kaer, la façaile de cette église est helle. J’dtouc’h-ldl, létc-à tète, facei-face, l’un dcv.uil l’autre.- à la lettre, pbo.nt contre fbo.nt. Le mol tdl entre dans la composition de plusicum substantifs et adverbes.

’l'Ài-, s. m. Fond, la partie la plus ba^sc de ce qui contient ou peut contenir quelquechose, comme fond de barrique, etc. Pl. iou. 6rid eunn loull é tdl ar c’hélorn, faites un trou au fond du baquet. Voyez Gwéi,ed et Strad. TÀi.,s. f. Taille, la stature du corps. Façon. Manière. — Apparence. Air. H. V. Déplus, danger, péril, risque. Eùz a eunn dàl yaei co, il est d’une belle taille. É tdl d’eunn anévat c libril, vous mangez comme une bêle, à la manière d’une bètc. — 7 aleurlaera :ü uarn-huc’h, vous avez l’air d’un voleur. H. V. E lui éma da vcrcel, il est en danger de mourir. Le pi. talou signifie minauderies, grimaces. Voyez ce mot. En gacl-irl. et écos., Ja(ar. H.’. Voyez Me.ñt et Doaré. "Tàl-erv. Voyez Talak. Tala, V. a. Foncer, mettre un fond à un tonneau, à un baquet, etc. Part. et. Voyez GwÉLÉDi et Strada.

Taladl’h, s. m. Doloire, instrument de tonnelier pour polir le bois. Pl. iou. S^drouc’h tamm ann taladur-mañ, cette doloire ne coupe pas du tout.

Taladlria (de 4 syll., ta-la-du-ria), v. n. Duler, aplanir avec la doloire. Part, lataduricl. — Réd é vézô taladuria ann tnmm lioad-sr. il faudra doler ce morceau de bois. II. V.

TalaSt, s. m. Talent, don delà nature, disposition, aptitude, capacité. Valeur persimiiclle. En Galles, (aifiil. En gaél-écos., lalai’i. En gaël irl., tallañ. Ce mot, qui parait français au premier abord, est donc celtique. Voy. Talloiit, valoir, qui est de la même famille. PI lalai’ichou. H. .

Talar, s. m. Sillon en travers, aux deux bouts d’un champ. Et, suivant Le Pelletier, le premier sillon d’un champ. Pl. on. Ce mol me semble composé de tdl, front, cl dcarar ou alar, charrue. On dit aussi, dans le même sens, tdl-civ, qui signifie. à la lettre, front

nE SILLON ou SILLON DK FRONT.

Talar. Voyez Tarar.

Talaiiek, S. m. Petit poisson do mer que j’ai entendu nommer, en français, lançon ou AcnftE DE MER. Pl. talorégcd. Quoi qu’en dise Le Pelletier, je ne doute pas que le nom breton de ce poisson ne lui vienne de ce qu’il se cache entre les petits sillons que forment les Ilots de la mer sur le sable, ou de la manière de le pécher. Voyez Talar et le mot suivant.

Talarégéta, V. n. Pécher des lançons ou

acliées de mer ; ce qui se fait en sillonnant,

I dans tous les sens, le sable des bords de la