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RlSB ou KliKLt, V. II. (îlisser ; il «e dit lorsque le pied vient tout d’un coup h couler «ur quelque chose de gras ou d’uni. — l’atincr. Au Usure, courir des dangers, courir risque. II. V. Pari. el. Hiskla a riot, ma nalikid évez, TOUS glisserez, si vous n’y prenez garde. En em riska, se glisser, se couler doucement. En em riska a rézuñd cnnti, ils se glissèrent dans la maison. Quel(}ucs-uns prononcent ri^lu et rinkla. Voyez IUmfa.

KiSKADK ?! ou KiSKLAUEN, s. f. Glissadc, action do glisser involoiitaireraeut. IM. riskadeniiou ou riskladennou.

KiSKLii. Voyez Kiska.

KisKi.ËKEz, s. f. Femme ou lille de m<eurs suspectes. (Coureuse. Pl. risklérézed. M. V.

HiSKLUOKK. Voyez KiSKOL’KH. H. V.

KisKOL’BR OU UisKLoiiRR, S. m. Gussoirc, chemin frayé sur la glace ou sur la terre humide, pour y glisser en sînlivertiss.int. Pl. ou. H. V.

KisKuz ou UisKi.L’z, adj. Glissant, sur quoi Ion glisse facilement. — Au ligure, dangereux, périlleux. H. V. Riskuz eo ann hent, kouéza a réol, le chemin est glissant, vous tomberez. — RiskluzeokerzoïU war argléren, il est dangereux de marchersur la glace. H.V.

Risu ou RiziA rde 2 syll., ri-sia ou ri-zia ], V. a. Peler ou dépiler un cochon, üprès l’avoir tué, opération qui se fait ordinairement, iMi Basse-Bretagne, en grattant avec un couteau ou autre instrument, après avoir jeté sur l’animal de l’eau bouillante. Part, riiiet ou riziet. Hors de Léon, ria.

Riva, v. a. et n. Refroidir, rendre froid. .masser du froid. Part. et. Chélu pélrà en deüz va rivet, voilà ce qui m’a refroidi. Riva a réol, vjus amasserez du froid. Voyez Iéna,

lÉ.NAAT,.VnOUÉDI Ct !U0C.

RiviDiK, adj. Frileux, sensible au froid. Qui se plaint du froid. Mar d’oc’h rividik, na s-it kéd da choum énô, si v.ius êtes frileux, u’allez pas demeurer là. Eu Cornouaille et Vannes, anouédik. Voyez Riou.

RiviDiGEz, s. f. Frileuse, celle qui est sensible au froid, qui est toujours près du feu. Voyez LüDUEN. U. V.

Rivuz, adj. Sujet ou propre à donner du froid. Eunn avel rivuz eo, c’est un vent propre à donner du froid. Voyez Anouéduz.

RiZEN, s. f. Coriluii d’une muraille. Corniche d’une colonne, d’une maison, etc. Entablement. PI. rizennou. Quelques-uns prononcent rézen.

RiziA. Voyez Risi.

Rô, s. m. Ce mot a signifié don, donation, présent. — Pl.rôou. En Vannes, rôeù. H. Y. C’est le radical de rei et de rdcr,- mais il n’est point usité aujourd’hui, excepté en Vannes, où on lui donne même la signification de vœu ; apparemment ces vœux, ces dons ou offrandes que l’on fait aux autels des saints dont on a reçu quelques bienfaits. En Galles, rôz. H.V.

RÔAUDR, s. ra. Action de donner, délivrer.

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Livraison. On >lil aussi rôidigex, dam le m.^me sens. Voyez Ubi.

Ro.>. Voyez Uaouen.

RoANKZ. Voyez Udcanez.

ROA.NTÉLKC’U. Voyez Rola.^télez.

RoAziK. Voyez Babi.k.. H.V.

Roizo.v, s. ra. Rennes, ville de Bretagne. Roàzon lin kerbenii Itrtiz, Rennes était la capitale delà Bretagne II. V.

RoK ou ilou, adj. Arrogant. Fier. Orgueilleux. Hautain. Brusque. ’ïùd roij iñt, ce sont des gens arrogants, brusques. Voyez Ualc’u. — En tialles, roc’/i. En gaël-écos., roj. H.V.

RoKAAT, V. n. Devenir arrogant, lier, orgueilleux, etc. l’art, rukéet. Rukécd eo ahaoé ma en deiiz ewin drd benndij, il est devenu arrog. int, lier, depuis qu’il a quelque chose

RoKÉUK.N, s. f. Casaque, sorte d’habillement que les Bretons portent sous leur pourpoint. Espèce de veste ou de gilet. — Lévite, redingotle, vêtement. U. V. [’. rôkédennou.

RoKO.NEL. Voyez Ronkel.

RÔD, s f. Roue, machine ronde tournant sur un essieu. Pl. rtidoi», el, par abus, rôjou. Terri a reud h’) rôdou, vous romprez vos roues. — En Galles, rod. En gaël-écossais,rol. En gaèl-irl., ruii. JI. V.

RÙD-KE.ÑTR, s. f Mollette, partie de l’éperon faite en forme d’étoile, avec plusieurs petites pointes. Pl. rùdou-keñlr. H. V.

iôv, cl, par abus, RùbAL, v. rétl. Se carrer, marcher avec affectation et d’une manière qui marque l’arrogance. Se pavaner. Faire la roue. Part. et. Voyez Paüm. H. V.

RoDEL, s. f. Tout ce qui est roulé ou qui a la forme de roues. Je ne connais ce mot, dans l’us.ige aujourd’hui, qu’avec le mot bléo, cheveux. Eur rodel vlài, un anneau, une boucle de cheveux. Voyez Rodella.

RoDKLLA, v. a. et n. Rouler, plier en ror.d, en rouleau. Tourner, faire tourner, en parlant de ce qui a la forme des roues. De plus, friser, faire friser, en parlant des cheveux. Purt. el. Rodellid al iien- :é, roulez cette toile. Rodelled eo hé vléo, ses cheveux sont frisés, il a les cheveux frisés. Voyez Rolla et Rcl.

RoDELLADUR OU RooELi.ÉHEZ. S. m. Roulement, action de rouler, de tourner, de friser. — Frisure, état de ce qui est frisé. H. V.

RoDELLEK, ailj. Roulant, qui roule, qui tourne, qui est roulé. Crépu. Crêpé. Qui frise. Qui a les cheveux Irisés. Eur c’Iiravaz rodcllek, une civière roulante, une brouette. BUô rodellek en deùz, il a des cheveux crépus, frisés. Rodeück, que l’on écrit aujourd’hui Rodellec, est un nom de famille fort connu en Bretagne. Voyez Ri lek.

RÔDiG-HÉOL,s. f. Auréole, nimbe, cercle lumineux que les peintres et les sculpteurs mettent autour de la télé du Christ, des saints, etc. Pl. rôdigou-héol. il. V.

RoDO, s. m. Gué, lieu oii l’on peu ! passer une rivière sans baleau. Ce mot est du dialecte de Cornouaille ; mais il e^t peu usité. Voyez Réd. H. V.