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Pêoc’h, s. m. Paix, l’état d’un peuple qui n’est point en guerre. Tranquillité. Repos. Calme. Silence. Torred en ar peoc’h, la paix est rompue. Choumid é péoc’h, restez en paix, en repos, soyez tranquille. Rôit peoc’h, mar gellit, faites silence, laissez-vous, si vous pouvez ; à la lettre, donnez paix, etc. Peo’ch est aussi une interjection répondant au français paix, paix-la, taisez-vous. En Tréguier et Corn., peuc’h. En Vannes, peac’h ou pioc’h.

Péoc’haat, V. a. et n. Pacifier. Faire cesser la guerre. Apaiser. Calmer. Se pacifier, Part. péoc’hi’cl. l’eue’ hc’ed co ar vrô gañl-hañ, il a paci(:é le pays. Peoc’hnadarai gañd ann am zcr, il se pacifiera, il s’apaisera avec le temps. En Tréguier et Cornouaille, peuc’haat. En Vannes, pinc’haat.

Péoc’hier ou Péoc’her, s.m. Pacificateur, celui qui apaise les troubles d’un étal. Pl. t’en.

Péoc’iikr. Voyez le mot précédent.

PÉoc’iiÉnEZ. Voyez Péochidigkz. H. V.

Péoc’iiidigez,s. f. Pacification, le rétablissement da la paix dans un état agite. Action de pacifier. — Ù’ar péoc’iiidigez co dislrocd enn hé vrô, il est retourné dans son pays à la pacification. H. V.

Péoc’ucz, adj. Qui procure la paix. Pacifique. — Paisible. Tranquille. H. V.

Péoür oyez Paéer.

PépouPéb, pron. indcterm. Chaque. Tout. l’ép Ira i deùz hé amzcr, chaque chose a son temps. È pép léac’h hèñ gwélcur, on le voit en tout lieu, partout.,1 héb amzer, de tout temps.

Pép-hini, pronom indéterm. Chacun, l’éphini a gàr hé bdr, chacun aime son semblable. Da bép-hini hé drà, né ket ré, à chacun le sien, ce n’est pas trop. On dit aussi péb unan, dans le même sens.

Pépréd. Voyez Bêprëd.

l’ÉR,s. m. Poire, fruit à pépin, l’ércn. (, une seule poire. Vl.pér. Ëur wézenpér hañvek co, c’est un arbre de poires d’été. En Vannes, pir. — Dans le Vocabul. du ix"^ siècle, pir. En gacl-écoss., péran. En gacl-irl., pcar. H. V.

Per, s. f. Bassin, vase ordinairement en cuivre, servant à faire la bouillie et autres mets semblables. Chaudron, petite chaudière. l’I. Jo«. Voyez PiLi.iK. H. V.

Përàk ou Péràg, adv. et conj. Pourquoi. Par quelle raison. Né ouzonn kél pérdk né deû kél, e ne sais pas pourquoi il ne vient pas. Pérdk né oannmé kéd énô ! que n’étais-je là ! Livirid d’in pérdk nann, dites-moi pourquoi non. Ce mot est composé de pé, quel, et de rdk, h cause ou devant ; on sous entend Ird, rhose.

Pérach. Voyez Peur, premier article.

Péran ou Péhann, s. m. Quart. Quarteron. Quartier. La quatrième partie de quelque r hojie que ce soit. Pl. péranncu. Ce mot est du (liai, de Vannes. Voy. Pévaiikn et Pai.évabs.

Péré. Voyez Péhini.

Péren, s. f. Poirier, arbre qui produit la poire. Pl. pércnnou ou pérenned.— Hah a bé-

D. B. F.

PKR

ÏHi

renned en dcùz, il a beaucoup do poirier.^ H. V. Ce mot est peu usité aujourd’hui ; on dit plus communémcDl gwéztn-bér, arbre d<poires.

i’ftllEN. Vdycz l’fea.

i’fiKE^^RK, s f. Lieu planté de poirii-f. Verger. Pl. péroinéyou. — Er ptrerttuk htr c’héfoi, vous le trouverez dan» le verger. Vov IJerjfz. II. V.

PER(:EN,adj. Propre. Ncl. Pur Poli.— Correct, où il n’y a point de fautes. Kxact. M V. Il s’emploie aussi comme adverbe et sigiiilir proprement, poliment, etc. Je ne cimnais ce mot que par le Diction, de Le Pelletier.

Pbbgknn, adj. Poli, t^ivil. Honnête, funn dén pergcnn Irâz en, c’est un homme fort poli, très-honnéte. Voyez Sôven.

Pkrgbnmdigrz, s. f. Honnêteté, Civilité. Politesse. Correction. I’.xactitudc.6’añ(Aatr a bcrgennidigez en dcùz lion diijéméret, il nous a reçus avec beaucoup d’honnêteté. Voyez Sr

VÉ.MUICEZ. H. V.

Pekc.h piz, s. f. Kame, petit branchage que l’on plante en terre pour soutenir des poi<, des haiicots. H. V.

Percha, v. a. K.imer, soutenir des pois ou quelque autre chose de même nature, avec de pctitis rames ou branches qu’on plante en terre. Part. cl. Réd é vézo percha hà piz, il faudra raraer vos pois. Voyez Skora. H. V.

Perciien, s. f. (iaule. Perche. VX.perehcnnon. En Galles, perk. En gaël d’irl. et rl’Ecosse, pcrs. H. V.

Perc’h. Voy. z Perz.

Perc’hen, s. m. Propriétaire, cului qui possède quelque chose en propriété. Possesseur. Maître. Pl. perc’henned. Chctu ar perc’hen etiz ann li, voilà le propriétaire de la maison. Ha c’hoiti a anavez perc’lun ar parktnañ .’connaissez-vous le maiire de ce champ.’ — En Galles, perc’hen. On y dit proverbialement : Askré c’h'an diogel eo hcberchen, celui qui possède une conscience pure est sans crainte. H. V.

Perc’hen- AODR, s. m. Capitaliste, qui a di> capitaux considérables, PI. ptrcAcn/ied-aoïir H. V.

Perc’hbnna, et, plus ordinairement, Pebc’he. nta, v. a. S’approprier, usurper la propriété d’une chose. Se rendre maiire, posses seur. Part, et- Péràg éperc’hennit-hu annlraotizé ?

pourquoi vous appropriez vous ces choses’.' 

Perc’henniacii. Voyez Pkbc'he>mez II. V.

Perc’iiknmez, et, par abus, Perc’hex-Ni. tCH (par eh français), s. f. Propriété, le droit par lequel une chose rip|)arlient en propre à queliiu’iiii. Possession..Appropriation. action de s’approprier une chose, de s’en rendre maître. S’en dcùz nétrd tnn hé btrc’henniez, il n’a rien en sa possession, eu proprirté. On dit aussi perc’heûliez.

l’KRc’nKNTA. Voyez Pbbc’hknna.

Péri ’hb.vtikz. Voyez Pkrc’iiknnieï.

Pftunn, s. f. Chaudroniiee, ce que peut contenir un chaudron. Pl. ou. H. V.

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