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PEN

Pennaoui (de 3 syllab..pcn-na-oui). v. n. (ïlancr, ramasser les épis de blé laissés par les moissonneur’ !, l’art, peunauuet. Va bennaoui iiid cat, ils sont allés Klancr. Ce mut vient de penn, tête ; parce qu’en glanant, on ne ramasse que leslétes ou é|)i9. lin Trégnier, teskaouin,■ en (’.(irnouaille, lucliala ; en VaiincK, loézennt’in.

Pe.nnaska, V. a. Empêtrer une bête à corne, lui passer une corde qui tient d’un bout à une de ses cornes et de l’autre a un des pieds de devant, l’art, el. Ce mot est composé de penn, léte, et de nask, corde.

Pe.nnek, adj. et s. m. Têtu, qui a une grosse tête..u figuré, entêté, opiniAtrc, obstiné, l’our le plur. du subst., pennéicn (de 3 syll., pen-néien) ou jicnnégcd. Gwall bcnncy co ar ftwi/f (■ !(’, cet enfanta une grosse tête, ou cet enfant est entêté. Pennek est un nom de famille assez commun en Bretagne. On dit aussi, par antonomase, sim[)lement poin, qui, au propre, signifie léte.

Pen.iékaat, V. a. Maîtriser, gouverner en mailrc. Part, pennékévl (Corn.) Voyez TnEc’ui. H.V.

PE>.NÉ(iKz, s. f. Têtue, celle qui a une grosse tête. Au figuré, celle qui est entêtée, opiniâtre, obstinée. Pl. éd.

Penmégkz, s. f, iMercuriaie ou foirole, plante. On la nomme aussi sllafesk.

Peji>er. Voyez Pe.>.>-her.

Penmébez. Soyez Pe.n.n-uérez.

Pe.nmk-wëlé, s. m. Coussinet, petit coussin. PI. pennotngou-gwélé ou penn-wéUou. H.V.

PeSs, s. f. Fesse j partie charnue du derrière de l’homme et de quelques animaus PI. ou. Voyez Feskex el Ters.

Pe.vsad, s. f. Fe^-sée, coups donnés sur les fesses. Pl. ou. Voyez Tërsad.

Pensadi, V. a. Fesser, frapper sur les fesses. Fouetter. Pari. et. Voyez Tersada.

Pemsac’HjS. m. Dépôt d’humeur, (ioitrc, tumeur considérable de la gorge. Pl. ou. Ce mot est composé de penn, tête, bout, et de sat^h, sac.

Pexsac’hen, s. f. Cervelas, espèce de grosse et courte saucisse. Pl. pensac’hennou. Pour la composition, voyez le mot précédent.

Pensaolta (de 3 syll., pensaou-la), v. n. Courir çà et là. Faire le fou. Exiravaguer. Etre étourdi, impertinent. Part. et. Ce mot est composé de penn, têle, et de saout, bétail.

Pensaoutérez, s m. Divagation, action de divaguer, de courir çà cl là H. V.

Pexskor on Penskort, adj. Pensif Rêveur, îîélancolique. Je ne connais ce mot que par le Diction, de Le Pelletier, qui le donne lui-même comme rare ; je reconnais seulement, dans sa première syllabe, le mot penn, tête.

Pensé, s. m. Bris, les pièces d’un vaisseau brisé. Ce qui revient d’un naufrage à la côle. On le dit aussi du naufrage lui-même. Pl. pension. Na brénil nélrd eùz ar pensé, n’achploz rien du bris. Alie : é véz peñséou war

ann aol-zé, il y a souvent des naufrages sur cette côle. En Cornuuaillc, on prononce pa$é Voyez Pki.l-k*s.

Pe.ñséa, V. n. Faire naufrage. Se perdre à la côte, iichouer. l’arl. pcñiéel. War éncz Eùsa eo peñiéel, il a fait naufrage sur l’ile d’Ouessant. En Corriouaille, paséa.

Pe.ñsek, adj. et s. m. Fessu, qui a de grosses fesses. Pour le plur. du subst., peñséien ou peñséyed. V. Feskennkk et Tersek.

Pe.ñsébb, s. m. Celui qui accourt à la côle, quand il y a un naufrage, moins souvent pour secourir que pour piller les naufragés. Pl. ien.

Pe.ñségez, s f. Celle qui a de grosses fesses. Pl. cd.

I’bnsei., s. m. Pièce, morceau qu’on met i un habit déchiré, à un bassin percé, etc. — Guidon, enseigne militaire. II. V, Pl. iou. lié vihan eo ar peñsel évid ann loull, la pièce est trop petite pour le trou. En Vannes, pésel ou pisel, ce qui me ferait penser que ce mol pourrait venir de jje’i, pièce, morceau. Voyez Takon.

Peñsélia (de Ssyllab., peñ-sé-Ua), v. a. Mettre des pièces h un habit déchiré, à un bassin percé, etc Part, peñscliel. Héd eo peñsélia va bragez, il faut mettre des morceaux à ma culotte. En Vannes, péséliein ou piséliein. Vuy. Tako.na.

Pënséliee (de 3 syllab., peñ-sé-lier), s. ni. Celui qui met des pièces à un habit déchiré, à un bassin percé, etc. Pl. ien. V. Takomeb.

Peñséliolr, s. m. Celui qui porte le guidon d’une compagnie. Pl. ien. H. V.

Pe.ñséuz, adj. Sujet aux naufrages.

  • Pe.ñta, V. a. Peindre, représenter, figurer

un objet par les traits, les couleurs, etc. Couvrir d’un enduit coloré. Part. et. Peñtet màd eo gañl-hañ, il Ta bien peint.— Ce mot

est pas breton. Voyez I.iva. II. V.

"Pentékost, s. m. Pentecôte, fête des catholiques en mémoire de la descente du Saint-Esprit. — Gouél ar Benlékosl, la fêtede la Pcnlecôlo. H. V.

  • Pentadcr, s. m. Peinture. L’art de peindre.

Ouvrage de peintre. H.V.

  • Pe.ñtadchez et Peñtérez. Voyez Pe.vta-DDR

et Livadurez. II. V.

  • Peñter, s. m. Peintre, celui qui fait profession

de peindre. Pl. ien. Ce mut n’est pas breton. Voyez Liver. H.V.

Penvek. Voyez Benvek.

  • I’envers, adj. Opiniâtre. Obstiné. Entêté.

Mutin. Je crois ce mot hibride, composé du hn ton penn, têle, et du latin vehsdm. Voyez Kilpe.nnek.

Penvestb, s. m. Licol ou licou, lien de corde ou de cuir que Ton met autour de la tête des chevaux, des ânes, pour les attacher et les conduire. Bride. Pl. ou. Voyez Kabestb.

I’envestra, V. a. Brider, meltie la bride ou le licol à un cheval, etc. Au figuré, dompter, réduire, soumettre. Part. et. Voyez Kabestba,

Péoar. Voyez Pévar.

Péoc’h