Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/491

Cette page n’a pas encore été corrigée

OFE

Ober-douiin, s. m. Opérotioii, atliüii mi’-Ihodifnie du chirurgien, sur quelqiio partie malade du corps de Ihorainc. Triskocd adlcid dVî/iaù ivid hé ôbcr-dourn, vous lui devez trois éeus pour son opération. H. V.

ÜBF.n-i.É, s. f. Prestation de serment, action de prêter serment. II. ’.

OnKR-Lfe, V. n. Jurer. Faire serment, se lier par un serment. Part, grcat-té. Jann en dcù : giéal-U’na lavarô gér ,Jean a juré de ne rien dire. II. V.

Obérer ou Obéhour, s. m. Faiseur, celui qui fait quelque chose. Fabricant. Ouvrier. Opérateur. Exécuteur. — Con.structeur. qui construit des vaisseaux, qui bâtit des maisons. II. V. Pl. kn Eunn Obérer mdd eo, c’est un bon ouvrier.

OBÉRiAD(de 3 syll. ,ô-bc-riad), s. m. Homme actif, agissant. Pl. éd. — Laborieux. Travailleur. H. V.

Obériadez (de 4 sjll., o-bé-ria-dc :), s. f. Femme active, agissante. — Laborieuse. Travailleuse. H. V. Pl. éd.

Obéridigez, s. f. Action de faire, d’agir. etc. Opération. Fabrication. Execution. — Construction, Composition. II. V.

Odébuiz, adj. Agissant, qui se donne beaucoup de mouvement. Qui agit, qui opère avec force, avec efTicace. Efficient. Obériu : brdz eo, il est fort agissant. Cliélu ann abeg ùbcriur, voilà la cause efficiente. H. V.

Obérour. Voyez Obérer.

Obérourégez, s. f. Manufacture. Fabrique. PI. ou.

Ok. Voyez Éok, second article.

Od. Voyez Oi’D.

Od. Voyez Aot.

Odé, s. f. Brèche, ouverture faite par force à l’enclos d’un champ, à une muraille, à une haie. Voie. Passage. Pl. odéou. Ne Jiél brd : awalc’h ann odé, la brèche n’est pas assez grande.

Odé-garr, s. f. Brèche, ouverture faite ñ l’enclos d’un champ, pour le passage d’une charrette.

Oéd. Voyez Oad.

Oed. Voyez Nôëd.

Oec’ii. ’oycz Ozac’h.

Oéled. Voyez Oaled.

Of, s. m. Auge. Pl. eu. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Néô et Laot.er.

Of.d, s. m. Augce, ce que contient une auge. Pl. OK. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez NéviM) et Laocériad.

Ofen. Le même que of.

’ Oféren ou Ofern ou Overn, s. f. Messe, cérémonie du culte catholique qui se fait par le prêtre à l’autel. Pl. oférennou. Anti oféren vexlré, la messe du matin. ylHJi o/iVfn bréd, la grand’mcssc. On sent bien que ce mot n’est pas d’origine bretonne, mais qu’il s’est introduit dans la langue depuis rétablissement du christianisme.

  • Oférekm ou Oférenna, v. n. Dire la

messe. Part. cl. Na ofércnnô kéd c^hoat, il ne

D. B. F.

OLI

ii(y>

dira pas encore la messe. Voyez l’art, procéd.

’Ofébiau, s. m. Officiant. Célébrant. Qui dit la messe. Prêtre. Pi. éd. Ce mot a vieilli Voyez Béikk. II. V,

Ogbd ou IIoGF,n, s.f. Ilcrsc, instrument de laboureur qui sert à rompre les mottes de terre. Pl. ogédou, et, par abus, ogt’jou. Ce mot s’emploie partout hors de Léon, où l’on dit freüzoa freüzcl. Voyez Kloiéden.

Ogèdrr, s. m. Herseur, celui qui conduit la herse. Pl. ien.

Ogédërez, s. m. Hersage, action de herser.

Ogédi, v. a. et n. Herser, passer la herse sur un champ. Part. et. Voyez FbeCza et Klocéda.

Ogein. Voyez Èogi.

  • Oglen, s. f. Saline, le lieu où se fait le

sel. Marais salants. — OEillet des marais salants. II. V. Pl. ogknnou. Je ne connais ce met que parle Dict. de Le Pelletier, qui annonce l’avoir pris lui-même dans un dictionnaire qu’il cite souvent el que je ne connais pas.

  • Ograoi’ ou Ogrou, s. m. pi. Orgue, instrument

de musique à vent. En Corn., or^ifzou. En Vannes, orglézeu, f. pi. H. V.

’ Ograoier, s. m. Organiste, celui dont la profession est de jouer de l’orgue. Pl. un. En Corn, et en Vann., orglézour. Pl. ion. H. V.

OflEN. Voyez Oc’hen.

Oc’h ou Olc’h, prép. Contre. Vers. A. En cm ganna a rinn oc’h hô prciir, je me battrai contre votre frère. SelUd ouc’h kréac’h, regardez en haut, vers le haut. Ui’nvcl eo ouc’h hé ddd, il est semblable à son père, il ressemble à son père. Cette préposition a encore beaucoup d’autres acceptions. On dit aussi ouz et oui, dans le même sens.

Oc’ii. Voyez O.

Oc’h. Voyez Hoc’n.

Oc’hpenn ou Opc’hpenn, prép. et adv. Outre. De plus. Au-delà. Par-dessus. — V compris. Ar vécdlou oc’hpenn, y compris les valets. H. V. Oc’hpenn kémeñl-sé é lié c’hoaz d’in, outre cela, il me doit encore. Ouc’hpcnn né feU kél d’ézhan, ne hcU kél ken nébcûl, outre qu’il ne veut pas, il ne peut pas non plus. Daou c’hémend oc’hpenn, deux fois plus. On dit aussi ou :-penn..Mot à mot, r.ox-TRE TÊTE. En Vannes, ô-penn ou é-penn.

Oc’hen ou Ouc’hen, s. m. Le Pollclier donne ce mot comme singulier ; pour moi, jene lai jamais entendu employer que comme pluriel irrégulier du mot éjcnn, ba-uf. Quelquesuns prononcent [dus doucement ohcn ou ouhen. — En Galles, cc’hcn. II. V.

Oléô ou Oléou, s. f. pi. Les saintes huiles. Ce mot, consacré au culte, n’est pas breton, et je ne l’ai mis ici que pour faire voir avec quelle facilité les Bretons donnent une forme (liiïérente au même mot, lorsqu’ils veulent lui prêter un sens détourné. Voyez ÈilL.

  • OlifaSt, s. m. Eléphant, le plus grand

des animaux connus aujourd’hui. Pl. cd. Les Bretons donnent aussi le même nom à l’ivoire. Ce nom n’est pas breton et n’est qu’une altéra-

h