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GEN

• Geltben ou GwF.LTnEN, 8. f. Guêtre, chaussure de toile ou de drap que portent en général les paysans l)retons, excepté dans les environs des villes. Pl. gellrou ou gwellrou.

Gén, s. f. Jonc. l’I. duel, dinu g<’n. Il est peu usité aujouid’liui ; cependant il entre dans la composition du mol bougen, qui signilie la même chose. Le mot genou, que l’on verra plus bas, n’est que le plur. de ji’n. ’Voy. Uùc’h.

GÉ^AOlI. Voyez üÉ^oc.

Génaouad (de 3 syll., gé-na-ouad), s. m. Bouchée, ce que peut rontenir la bouche. Plein la bouche. Pl. ou. Raid cur génaouadhara d’in, donnez-moi une bouchée de pain. Plusieurs prononcent ginaouad.Woycz GÉNor.

Gé.naoijek (de 3 syll., gd-na-oxick), adj. et s. m. Celui qui a une grande bouche. Niais. Benêt. Nigaud. Badaud. Pour le pi. du subst., génaouéien. Né hi’lker génanueg ha ma en deüz doaré da véza, il n’est pas aussi benêt qu il en a l’air. Génaouéien iñd hô daou, ce sont deux nigauds. Voyez Génou.

Génaouégez (de 4 syll., gé-na-oué-gcz), s. f. Femme qui a une grande bouche. Ir’emme niaise, nigaude. Pl. éd.

Génaoui (de 3 syll., gé-na-oui), v. n. Ouvrir la bouche comme un benêt. Niaiser, faire le niais, le nigaud. Part, gcnaouel. ISéra némét génaoui, il ne fait que niaiser. Voy.GÉNOD.

Géned. Voyez Kéned.

Génel, par abus pour Gana, non usité, v. a. et n. Engendrer, produire son semblable. Enfanter. Naître, venir au monde. Part, ganet. Katz a verchedé dtxiz ganel, elle a enfanté beaucoup de iiWes. Abarz ma oann gancC, avant que je fusse né. En Vannes, ganein. — En Galles, kénedli. En gaél-écos. gineil. En gaél irl. gein. ll.V.Voy. Ganédigez.

GÉ^ÉL1K7,, s. f. Genèse, nom du premier livre de la Bible. Histoire de la création. — Génération. En Galles, kénedlacz. En gaël-écos. ginéal. II. V.

Genn, s. m. Coin, pièce de bois ou de fer taillée en angle aigu, pour fendre du gros bois ou pour taire entrer par force en quelque ouverture étroite. 11. ou. Ré déo eo ar gcnnsé, ce coin est trop gros.— En Galles, gaiñk. En gacl-écos. et irl. geinn. H. V.

(lENNA, v. a. Faire entrer un coin ou des coins dans une bille de bois, pour la fendre ou dans un manche d’outil, pour rallermir. Part. et. Na hvltnl bi/ienn genna ann lamm koat-mañ, vous ne pourrez jamais faireentrer des coins dans ce morceau de buis. Né Lél stard awalc’li iroad ar vouc’hal, gennil-hén, le manche de la coignce n’est pas assez ferme, mettez-y un coin.

GENNiG-nouARN, s.m. Goupille, petite fiche de métal. Cheville. Clavette. Esse. Pl. gennigou-houarn. II.V.

Génou, s. ra. Bouche, cette partie du visage de l’homme par où sort la voix et par où se reçoivent les aliments. Scrridhô kénou, fermez la bouche. A cliénou eo é lavar kcmcñlsé, c’est de bouche qu’il dit cela. Quclqucs-

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uns prononcent génaou, d’où génaouek, etc. D’autres (c’est le plus grand nombre) disent ginou. — En gaél-écos. 3< ?noui», et par contraction, gnouii. II. V.

  • Gënveb ou Genvecr, s. m. Janvier, le

premier mois de l’année. Jl/iï jrcnver, le mois (le janvier. Ce mot ne doit pas être breton, mais une corruption du Ijtin ja>lbils.

Gfiô ou Iéo (de 2 syllab., ié 6 j, s. f. Joug, pièce de bois appliquée sur la tête de deux bœufs, et avec laquelle ils sont attelés pour tirer ou pour labourer. Au figure, sujétion, servitude. Pl. géviou ou iéviou de 2 syll., géviou ou ié-viou). En Vannes, iaô ou icu. En Galles, iaou. H.V.

Geô. Voyez Eô.

Géôia, v. a. Subjuguer, réduire en sujétion par la force des armes ou autrement. Prenilre le dessus, l’nseendant sur quelqu’un. Part. et. Hé gcôia a rinn, je le subjuguerai. II. V.

Géol, s. m. Gueule, la bouche de certains animaux. Pl. iou. Mél a gavaz é géôl al léoun, il trouva du miel dans la gueule du lion.

Géôi.ad ou GÉoLiAD^de 3 syll., gé-oUad], s. m. (iueulée, ce que peut contenir la gueule. Plein la gueule. Pl. ou. Eur géniiad n’en deùz gréalkén anézhañ, n’en a fait qu’une guculéc

Géore.n (de2 syll.,3(’0-ren), s. f.tcrevisse d’eau douce. Pl. jc’ocfjînfdousimplementjeor. Voyez Kefmden-zoir et Gaour-vor.

Géot ou lÉ0T(dc 2syll., îe-oO,s. m. Herbe. De l’herbe. Géolen, f., une herbe, un brin d’herbe. Pl. géolennou ou simplement géol. Après l’article ar, le g initial se perd dans ce mot, ou pluloi il est remjilacé par une faible aspiration, arhiéol. Cette aspiration disparaît même souvent tout ; fait : de là ar icol. Né kéd hir awalc’h ar géol cvid hé drouc’ha, l’herbe n’est pas assez longue pour être coupée. En Cornouaille et Vaii.ies, iaol.

Géota (de 2 syll., géo-la), v. a. et n. Devenir herbe. Monter en herbe. Se couvrir d’herbe. Mettre les bêles à l’herbe. Donner de l’herbe aux bêtes. Part. cl. Géola a ra ann cdou, les blés montent en herbe. Ne kél c’hoaz géoled ar park, le champ n’est pas encore couvert d’herbe. Td da c’héula ar c’hézek, allez donner de l’herbe aux chevaux. Voyez Lètom.

Géotach, s. m Herbage, toute sorte d’herbe. Voyez Géot. II. V.

GftOTKK (de 2 syll.. géo-tek"), adj. Herbu, couvert d’herbe, fertile en herbe. Khhii /»eñf géotek a zô ac’hnnn rfi, il y a un chemin couvert d’herbe d’ici lA.

Géotek (de 2 syllab.. géo-tek), s. f. Lieu abondant en herbe. Lieu réservé pour donner de l’herbe. Pl. géolégou.

Géotérez, s. f. Ilerbière, vendeuse ou marchande d’herbes. Pl. éd. II.V.

Gér, s. m. Mot. Parole, l’erme. Expression Diction. Promesse. 1*1. iou. Mar liririd tur gér, oc’h marô, si vous dites un mot, vous êtes mort. Né tavar gér. il ne dit mot. Torred en dcAz héc’hér, il a manque h sa parole,.’i si promesse. Enn eur gér, en un mut. Eu Van-