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flour ha bléô kâz co, il est aussi doux que du poil de chat. Flour eo c’hoaz arplac’h-iaouank-zé, cette jeune personne est encore fraiche, a encore toute sa fraicheur. — Gwin flour, du vin velouté. H. V.

Flour, s. m. Fleur, lustre, éclat. Ar hara-mañ a zo gréai ijañd ar flour cùz ar bleiid, ce pain est fait de la Ueur de la farine. Rci flour gwiniz d’ar mcic’/t, jeter ou semer des perles devant les cochons ; à la lettre, donner de la fleur de froment aux cochons. On dit aussi flouren. — En Galles, flour. En gaël-d’Irlande et d’Ecosse, flour. H. V.

Flouraat, V. a. et n. Rendre ou devenir uni, doux au toucher. Reprendre sa fraîcheur. Part. flouréet.

Flourder ou Flourded, s. m., État de ce qui est poli, uni. Douceur, en parlant du toucher, fraicheur, en parlant du teint, d’une étoffe, etc. Lustre, Éclat.

Flouren, s. f. Petit pré où l’on coupe de l’herbe fine pour les bêtes. Il s’emploie aussi dans toutes les acceptions de flour, deuxième article. Pl. flourennou.

Fô, s. m. Ardeur. Chaleur. Violence. — Inflammation. H. V. ?ia hcll hcl gouzanri fô ann Idn, il ne peut pas supporter la chaleur du {eu.Dizcc’hedounn gant fô ann dersien, je suis desséché par l’ardeur delà fièvre. Ce mol est peu usité aujourd’hui. Voy. Tomder et Groez.

Fô. Voyez Faô.

  • Foar (d’une ou de 2 syllab.), s. f. Foire,

grand marché public à époque fixe. Pl. fôa-TÏnu (de 2 syll., foa-riou).

Foas ou Fouas (d’une ou de 2 syll.), s. m. Sorte de gâteau de la grandeur et de la forme d’une assiette. Pl. foasiou ou fouasiou (de 2 syll., fiia-siou ou fouasiou).

Foel. Voyez Fec’h.

Foeltr. Voyez Foultr.

Foenn ou Fouenn (d’une seule syll.), s. ra. Foin, herbe des prés, fauchée et séchée. Ar foenn névez a so gwalliiz d’ar c’hczck, le foin nouveau est dangereux aux chevaux.

FoENMEK ou FouENNEK (de 2 Syll., focnnek ou fouen-7ick), s. f. Prairie, terre où croît l’herbe dont on fait le foin. Pré. V. foenncgnu, et, plus ordinairement, foenncier (de 3 syll., focn-né-icr). liéd eo doura ar foennek, il faut mettre de l’eau sur la prairie.On dit aussi prd(i.

FOENNADEG. Voyez FOENNÉREZ. H. V.

FoExxÉREz, s. m. Fenaison, saison où l’on coupe les foins. Fanage, action de faner l’herbe d’un pré fauché. H. V.

FoÉRKL, s. f. Diarrhée, dévoicment, cours de ventre souvent accompagne de tranchées. Ann drci-zé eo en dcùz rôcl (Vin ar foérel, c’est cela qui m’a donné la diarrhée. Voyez Réd-

KôF. H. V.

FoEsik (d’une seule syllab.), adj. Mou. Tendre. Qui a peu de vigueur. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez U.6o, Iîouk et Gwak.

FoESKnER (de 2 syllab, focsk-der), s. m. Mollesse, état des corps mous, tendres, etc. Manque de vigueur, de fermeté. Ce mot est

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de Van. Voy. Bl6dder, Ijockder et Gwakueb-FoEST. Voyi’z FoESK. H. V.

  • FoftT ou FoiÉT ’d'une seule syll. J, s. m

Fouet, corde pour fouetter. Coups de verge, etc., (lont oti chAiie les enfants. Pl. ou. Aa rit k(’d kémeñd a druuz gañd ho fnét, ne faites point tant de bruit avec voire fouet. Ar fuid a zo bel rocd d’ézhan, on lui a donne le fouet. Voyez Skoi’rjez.

  • FoÉTA ou FoüÉTA (de 2 syllab., foi-la ou

fnué-la). V. a. Fouelter, donner des coups de fdiiet. Donner des coups de verges à un enfant. Part. cl. Ma na davil kéd, é viol foélel, si VOUS ne vous taisez, vous serez fouetté. Voy. Skourjéza.

  • FoÉTER ou FocÉTER (dc 2syll., foé-lernu

foui’-lrr), s. m. Fouetleur, celui qui fouette, quiaime àfouotter. Pl. ien. Voy. Skodrjézer.

FojA, v. n. Donner un troisicme labour, une troisième façon à la terre. Part. et. Voy.

DiZARA.

Foi.L, adj et s. m Fou, qni a perdu le sens, l’esprit, la r.iison. Insensé. Éxtr.’ïvagant. —.«Vrlequin, bateleur, bouffon. H. V. Foll pc rézâ oc’h, vous êtes fou ou ivre. Doñd a ril-hu da wèloiid ar follcdl venez-vous voir les fous ’/ Voyez Diboell, l""’ art. — Le vocab. de 882 écrit /’ol et les Gallois de mèmc.Co mot est cité comme celtique par les anciens. U.V.

FoLLA, v. n. Devenir fou, insensé, etc. Part. et. Fotta a rai, ma na laka évez, il deviendra fou, s’il n’y prend garde. V. Diboella.

  • FoLLF.N, s. f. Feuille, comme feuille de papier,

de cuivre, etc. Pl. foUennou. Je ne crois pas du tout ce mot breton, mais je le place ici, n’en connaissant pas un antre qui puisse le remplacer ]muT le sens. Il serait ridicule d’employer le mot dclicn en parlant d’une feuille de papier.

  • FoLi.Es-GoxR, s. f. Rayon de miel. Pl. follennoti-koar.

Ce mot est hibride, je pense, devant être composé de foUen, qui est le français feuille, et de koar, cire. C’est donc h la lettre, feuille de cire. Voyez Diren-goar.

FoLLEX.MR, s. f. Feuilleton, petite feuille. PI. FoUennouigou. H. V.

FoixENTRz, s. f. Folie, aliénation d’esprit. Démence. Extravagance. Pl. follcñlésiou. Na hclleur mui kuza hé follcñlcz, on ne peut plus cacher sa folie. Kalz a folteñtésiou cdeia gréai, elle a fait beaucoup de folies, d’extravagances. On dit aussi folle :, dans le même sens. Pl. foUésinu. En Vatmcs, foUec’h. Voyez DiiioELL, deuxième article.

F0LLE.ÑTEZ-DIDEHSIKN, s.f. Vésanie, terme de médecine, aliénation mentale sans lièvre. H. V.

FoLLEz, s. f. Folle, celle qui a perdu le sens, l’esprit, la raison. Insensée. Pl. éd. i’iir follez co, na gomzil kéd oul-hi, c’est une folle, ne lui parlez pas.

Follez. Voyez Folleñtez.

Folligen-vaé, s. f. Bécassine de mer, dite autrement chevalier. Pl. folligenned-maé. Ce mot est du dialecte de Cornouaille. Il doit être formé de follik, diminutif de foll, fou, et de