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EnliiToment. Toul. Tout -à- fait, finlled en enn-hoU-d’ann-lioU, il est tiilalcmcnt perdu. A la lettre, en tout au tout.

Énù, adv. (le lieu. Là, eu ce lieu-là, quand on parle d’iiii lieu éloiizné et qu’on ne V(jit point. Gaiizoud a rnini ju’iiiwz iiéma IcM éno, je sais qu’il n’est pas là. Ur^ (ud ump Irhnéncl, nous sornnie.s passés par là. Voy. ^zËjAhuiNt et l)î, premier article.

  • Émié (de 2 syllal)., è-noé’), s. m. Ennui,

langueur d’espril. llei) !.usir. ’Iristcssc. Meivel a ra yaûd aim cihu’, il rneuil d’ennui. On dit aussi énou cl inuu. Voyez I.’o .

  • KnoÉl (de 3 syllab., é-noé i), v. a. et n.

Ennuyer, l :isscr resj)rit jiar quelque chose de dcsagréiible. S’ennuyer, t’ouverle lenipsIonR. Attrister. l’art, l’ntiéet. Enoci a rid ann holl, vous ennuyez tout le monde, l’vnaoz é hellithu cnoéi ? comment pouvez -vous vous en nuyer ’ On dit aiis«i énoui çl iiioui. Voy. Doanu.

  • Ënoél’z (de 3 35 Hall., é-noc-uz), adj. Ennuyeux,

qui ennuie, ivnof h : bràz eo aiindiidzé, ces personnes là sont fort ennuyeusi s. On dit aus^i cnouuz il iiwuuz. Voyez Doamuz.

Énuu. Voyez Ênoé,

Enta. Vojez Éta.

EiÑT.iN, s. m. Incendie, grand cnibrasenienl. V. iuu.Ce mot esl peu usileaiijuurd’tiui ; on emploie à sa place le composé tiin-giruU ; mais les dérivés de eñlân sont fort en usage.

EiNTAPiA, V. a. Incendier, niellrc le feu. Embraser, mettre en feu. — Elcclriser, produire une impression Irès-vive surquelqu’un. H. V. l’art, cl. h’alz liez hO d(.ùz eñlancl, ils ont incendié jilusieurs maisons. Quelques-uns prononcent iñluiia.

EÑTANAnuu, s. m. Action d’incendier, de mettre le feu. Embrasemeüt.

Eñtaner, s. m. Incendiaire, celui qui met le feu à une maison, elc. Pl. l’en. Ann eñlanérien a vi’zù li’ki’ad d’ar marû, les incendiaires seront punis de niorL

E.ÑTANÜZ, adj. Inflammable, indaramatoire, qui prend feu facilement. Voyez EiÑtana.

Eñthé ou Étké ou È-TitÉ, prcp. Entre. Parmi. Au milieu. l)a : s. Ei’Uré tfnô hag aman éz CÜZ pcU, entre ici et là, il y a loin. Eülrc choui ha wc, entre vous et moi. £ñ(rJ-z-omb hon daoa, entre nous di ux. Èlré-z-hoch ho pcvar, entre vous quatre. IlôU-hcñ cñlré z-hv, donnez-le entre eux.

Eivv, s. m. Ciel, la partie supérieure du monde qui environne tous les corps et dans laquelle se meuvent les astres. 11. ou. lion Tdd péhini a zô cnn vue, notre Père qui êtes au ciel. Savid hô taoulagad èlrczég ann (nvou, levez les yeux vers les cieux. J’ai trouvé ce mol écrit de bien des manières dilferentes, vf, cv, m, éc et même néf, par l’addition de la dernière lettre de l’article «ji/i.

ÈÑv-KOABREK, S. m. La région des nuages. A la lettre, r.iia mjagkux, «kl des nuagks.

E.ñv-stêbédkt, s. m. Le firmament, sphère bleue oii les étoiles fixes paraissent attachées. A la lettre, ciel étoile, ciel des étoiles.

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Envez, s. ra. Virole, anneau ou cercle’ de fer que l’on fait entrer de force sur le manche d’un outil, d’un couteau, etc. Pl. enicsiou. Likid eunn envez kré war Irnad ar vouc’hal, mcltfz une forte viroleau manche de lacognée.

E.-ivoB ou l-.voR.s. f. Mémoire, faculté par laquelle fàme conserve le souvenir des choses. Souvenir, effet de la mémoire. S’cm cùz kéd eunn éñvor tdd, je n’ai pas une bonne mémoire. Viski dinddn évor ou dré annècor, a[iprendre par cœur, de mémoire ; socs MÉ-

MOIKE, PAR LA MÉMOIRE.

Envor. Voyez Évob.

E.ÑvoRÉREz, s. m. Délibération, consultation PI. ou. II V.

E.NvoRi OU tvoRi, v.a. et n. Ruminer, penser et repenser à une chose. Délibérer. Consulter. Part. el. Èñvori a rann ann drd-zé oi war ann drd-zc, je rumine cela, je pense et repense à cela.

E.NWAD, s. m. Circoncision, action par laquelle on circoncit. II. V.

E.NVVADA, v. a. Circoncire, couper le prépuce. Le sens primitif a dû être ensanglanler. Voy. EÑGWADA. Part. c(. II. V.

Eo, paiticule alTirmative. Si. Si fait. Cela est AV oac’h ked éno ; fo, éno é nann, vous n’étiez pas là ; si, j’y étais. Éciest la troisième personne du présent de l’indicatif du verbe béza, cire ; il sigiifie donc à h letlre, il est. On dit aussi (/ici, dans le même sens. En Vannes, gcu ou giv ou gcz ou gézan. Voyez Bé- 10, deuxième article.

EoK ou ÈoG, s. m. Saumon, poisson de mer qui remonte les rivières. Pl. éoged. Paka a récur éoged pcH bràz diouc’h armor, on prend des saumons fort loin de la mer. Quelquesuns prononcent eii/f. Pl. eiigcd. Voy. KeCreCk.

EoK ou EoG, adj. Milr, qui csldans samaturilé, en parlant des fruits. Roui, sullisam ment trempe, macéré dans l’eau, en parlant du lin, du cliaiivre. Né kéd c’hoaz cog ann aialou, les pommes ne sont pas encore mûres. Éog awak’h co /ni lin, voire lin est assez roui. En Vannes, ok ou 05. Voy. Dabé etllAÔ.

EoKDERou EoGDER, S. ui. Nlalurité, état où sont les fruits quand ils sont mûrs. Etat où est le lin, le chanvre, quand il est roui Voy. IIaodeb.

É9G. Voyez ÉoK, prem. el deuxième arl.

ÉoGEN, s. f. Lieu où l’on met le lin, le chanvre à rouir. PI éogennou.

EuGi, v. a. cl n. Mûrir, rendre ou devenir mûr, en pnriant des fruits. Rouir, faire tremper, macérer dans l’eau le lin, le chanvre. Part, et Ann amzer dornm-zé a éngô ar pij, ce temps chaud mûrira les pois. Kogi a ra ar pér, les poires mûrissent. Eu Vannes, ogcin. N ovez Darévi el llAor.

EoL. Voyez Héol.

» ÉÔL, s. f. Huile, liqueur grasse cl onctueuse. PI. iou. h’iih a énl graoufi a réeur rr vrô-mañ, on fait beancoup d’huile de noix i dans ce pays-ci. Plusieurs prononcent oléô ou ôléou (de ’2 syll.d)., o-léo ou (i-l<’oii), mais, en général, ces deux dernières manières de pro-