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DRO

  • Droged, s. m. Hdbc d’enfant, selon Le

Pelletier, et nibe de femme, selon le P. Grégoire. Pour moi, je doute fort que ce mot soit breton. Voyez Saé.

Drouk ou Droug, adj. Mauvais. Méchant. Malin. Malfaisant. Nuisible. Pernicieux. Dangereux. Né k"d drouk ar c’hi-zé, ce chien-là n’est pas méchant. Droug eo bét gant-ha évec’h deuet, il a trouvé mauvais que vous soyez venu. Eur gaou droug po, c’est un mensonge nuisible. Voyez Fall, Gwall, et Gwaz, 5e  art.

Drouk ou Droug, s m. Mal. Malice. Méchanceté. Crime. Délit. Douleur. Rancune. Pl. drougou. Droug hoc’h eûz gréad d’in, vous m’avez fait mal. Né kéd eur gwall zrouk, ce n’est pas un grand crime. Kriski a ra ann drouk, la douleur augmente. É drouk eo bét pakcl, il a été pris en flagrant délit. Droug em eûz out-hañ, je lui en veux ; à la lettre, j’ai mal ou malice ou rancune contre lui. Il s’emploie aussi adverbialement. — En Galles, droug. H. V.

Drouk-kaloun, s. m. Mal de cœur. Ar bégar a zô màd évid ann drouk-kaloun, la mélisse est bonne pour le mal de cœur.

Drouk-kôf, s. m. Mal de ventre. Colique. Tranchées. Dalc’hed eo gañd ann drouk-kof, il est sujet à la colique, au mal de ventre. Voyez GWEÑTR.

Drouk-komz, s. f. Médisance, discours par lequel on dit du mal de quelqu’un. Dclraction. V. drouk komzou. Narôil kéd a skouarn d’ann dronfc- /coï» ;ou, n’écoutez pas les médisances. A la lettre, MAUVAisK parole.

Drouk-komza, v. n. Médire, dire du mal dequchju’un. Déiracter. Part. et. Biskoaz n’em cùz hé gléi’cd ô trouk-komzo, je ne l’ai jamais entendu médire. A la lettre, parler mal, méchamment.

Drouk-komzer, S. m. Médisant. Détracteur. PI. ien. Voyez les deux art. précédents.

Drouk-dargreiz, s. m. Mal d’estomac. Gastrite, inflammation de l’estomac. II. V.

Drouk-douar, s. m. Scorbut, maladie qui attaque le plus souvent les gens de mer. A la lettre, MAL DETERRE. Voypz Kléñved-vôr.

Droug-uirnez, s. m. Nostalgie, maladie du pays. Désir violent de revoir sa patrie. A la la lettre, mal d’impatience. H. V.

Drouk-ioulet, adj. Malintentionné, qui a de mauvaises intentions. Malveillant, qui veut le mal. H. V.

Drouk-lagad, s. m. Ophtalmie, inflammation de l’œil, et, en général, maladie des yeux. H. V.

Drouk-lamm, s. ni. Disgrâce. Malheur. Infortune. É drouk-lamm eo kouézet, il est tombé dans la disgrâce. A la lettre, mauvaise chute ou mauvais saut.

DRODK-LAns. Voyez Drouk-rans.

Droukliva, v.a. Badigeonner. Part. et. H. V.

Drouklivach. (Corn). Voy. DRoiJKLivAi). H. V.

Drouklivad, s. m. Badigeon, couleur jaune ou blanche dont on enduit les murs. (Léon.) H. V.

Drouk-livet, adj. Pâle. Blérae. Eunn drouk-lived a xin eo, c’est un homme blême. A la lettre, mal coloré. Plusieurs prononcent droulivet.

Drouk-méan ou Droug-ar-méan, s. m. La gravelle ou la pierre, maladie. A la lettre, MAL DE PIERRE OU MAL DE LA PIERRE.

Drouk-nelz, s. f. Mauvaise grâce. Mauvaise mine. Vrouk-neiiz a zo gañl-hi, elle a mauvaise grâce.

Drouk-péden, s. f Imprécation. Malédiction. Souhait de malheur. Pl. (/roi/A- ;»r’(/cnîiou. l)rouk-])nlcnnou a rvaz gañt-hd Imll, il les chargea tous de malédictiuns, il fit des imprécations contre eux tous. A la lettre, mauvaise pirère. Voyez SüLBÉDKM.

Drouk-péder, s. m. Celui qui fait des imprécations, celui qui maudit. Pl. icn. Pour la signification, voyez le mut précédent.

Drouk-pédi, v. n. Faire des imprécations. Maudire. Souhaiter du malheur i quoiqu’un. Part. cl. Vrouk-pédi a rcaz gand hé vdb, il maudit son fils. Pour la signification, vovez Drodk-pêden.— En anncs. gwall-bédi. H.V.

Drouk-penn, s. m. Mal de tête. Migraine. Drouk-pcnn é dcii : atks, elle a souvent mal à la tête.

Drouk-PRÉzEK. s. m. Médisance. Détraction. PI. drouk prézégou. Voyez Drock-komz.

Drouk-prézéger, s. ra. Médisant. Détracteur. PI. ien. Voyez Drock-komzer.

Drouk-prézégi, V. n. Médire. Détracter. Part. et. Voyez Droukkomza.

Drouk-rans, que plusieurs prononcent Drouk-lañs et Droi ;lan,s, s. m. Discorde, division entre deux ou plusieurs personnes. Dissension. Déplus, disgrâce. —Rupture. II. V. E drovk-rans évcvgand hé amézéien, il vil en discorde avec ses voisins. Voyez Dizunvaniez.

Drouksant, s. ra. Pressentiment, mouvement intérieur, sans cause distincte, qui fait craindre ou espérer quelque événement futur PI. ou. H. V.

Drouksañtout, v. a. Pressentir, prévoir confusément quelque chose par un mouvement intérieur, et qui fait craindre ou espérer quelque événement futur. Part, drouksañlct. II. V.

Drouk-sant, s. ra. Epilepsie. Mal caduc. Haut mal. Eouéza a ra é drouk-sañl, il tombe d’épilepsie. A la lettre, mal de s.unt. On dit aussi drouk-sañt-Jann, le mal de saint Jean.

Drouk-sañt Anton, s. m. Erysipèle, mala. die inflammatoire de la peau. A la lettre, mal DE SAINT Antoine.

Drouk sañt-Briak, s. m. Folie. Démence. Egarement d’esprit. A la lettre, mal de saint Briac,

Drouk sañt-Kadou, s. m. Ecrouelles, maladie appelée aussi humeurs froides. A la lettre. mal de saint Cado.

Drouk-sañt-Kiriô, s. m. Furoncle. Clou. Aposlème. A la lettre, mal de saint Kirio. Voyez Hesked et Puñez.

Drouk-sant-Koulm, s. m. Folie. Démence. Egarement d’esprit. A la lettre, mal db saixt COLOMBAN.