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DIO

Gañd hé ziouganou é spouñl ann holl, il cpou-TaiUe loul le monde par ses prédictions. Eur gicall ziuugan eo, c’est un mauvais proiioslic. —Dans les vieux statuts synodaux, il signilie ’ promesse ; et l’on y trouve cette phrase : bcza es eüz diougan a briédclcz, il y a promesse de mariage, lï. V. Quoique je ne puisse i)as donner avec certitude la com[)osition de ce mot, je ne saurais m’arrêter h celle qu’en a indiquée le P. Grég., au mot l’iiftDir.TioN, dans son IJiction. français-breton. Diougan, idem EST, ilil-il, diaraok-kdn, ce qu’il traduit [lar iNNOMCE PAR AVANCE. Viaraok, contracté eu diou, me semble un tour de force incroyable ; l’introduction d’un u, tout en syncopant, me parait èlre sans exemple et sans motif. Quant au mol kdn, je ne sais où notre respectable auteur a trouvé qu’il pût se traduire par annonce, il signifie tout simplement chant. Un Breton assez instruit que je consultai sur l’origineduraot d(OMi/an, médit hardiment qu’il venait de diou, deux, et de hdn, chant. Il n’avait pas réfléchi que /dit est du masculin, et que (itou est un nom de nombre du genre féminin, ce qui ne peut s’accorder. J’ai quelquefois pensé que diougan pouvait venir de dihoit ou di’ou, droit, par opposition à gauche, et de kdn, chant ; mais celte explication ne rae satisfait pas encore : je n’y vois rien qui rappelle la vraie acception du mot français PRÉDICTION. — Les anciens bas-bretons écrivaient dtsi/ni/an, que les Gallois |ironoiicent disogan (d’où diogan ou diougan, par une contraction naturelle,) et qu’il font venir de dis ou di", particule extraclive, et de ^’ojan, chant ambigu. II. V.

DioDGANER (de 3 syll., diou-ga-ncr), s. m. Prophète, celui qui se donne ou qui passe pour prédire l’avenir. Celui qui |)ronoslique, qui présage. Devin. — Augure. H. V. Pl. icn. Voyez le mot précédent.

DiouGANÉREZ (de 4 syll., diouga-nê-rez), s. m. Divination, l’art chimérique de prédire l’avenir. Les moyens dont on se sert pour l’exercer. Voyez Diougan.

DiooGANÉREZ, s. f.Sibylle.Devincrcsse. Prophétesse pa’ieniie chez les anciens. Pl.fd.II V DiouGANi (de 3 syll., di’oK ga ni), v. a. et n. Prédire, annoncer ce qui doit arriver. Prophétiser, annoncer par inspiration divine les choses futures. Pronostiquer. Présager. Deviner. Part. et. Pcll zù abaoc co hàl diougnnct bémcñl-sé d’é-hoe’h, il y a longtemps ([u’on vous a prédit cela, h’i'mcnd eu dciiz dimiganet a sô clioarvczct, tout ce qu’il a prophétisé est arrivé. Ar brini gafid hû goae’Ucrez a ziougan glaô d’^-omp, les corbeaux par leur croassement nouspronostiquent la pluie. Voy. Diougan. DiouGANuz, adj. Augurai, relatif aux augures. H. V.

DiouGKL, adj. Certain. Sûr. En sûreté. Ferme. Stable. Je ne connais ce mot que par le Dictionnaire de Davics.

DiouGEMA, V. a. Assurer. Mellrc en sûreté. Rendre stable.

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DiouGELLËBEz, S. Œ. Certitude. Assurance. Sécurité. Caution.

Diouc’ii ou DiouT ou Diocz, prép. De. D’après. Suivant. Selon. Peltaid diouc h anti tdn, éloignez-vous du feu. Ann drd mafi em eûz béd dioul hañ, j’ai eu ceci de lui. lié btll oc’li diouz-in, vous êtes trop loin de moi. Uiouc’h ma lavar, ar gaou zô yané-hoc’h, d’après ce qu’il dit, c’esl vous qui avez tort. En cm iciska a ra diouc’h ar c’Itiz, elle s’habille à la mode. Uiouc’h ann ni’iz, sur le soir. Viouc’h ann dciz, au jour le jour.

Dioic’iiTU, adj. eiadv. Consécutif, qui est de suite. Immédiat, qui suit ou qui précède sans milieu. De suite. Consécutivement. Immédiatement. Sans tarder. Sans délai. Epdd dék dervcz diouc’IUu, pendant dix jours consécutifs. Ar ré ail a zeù diouc’ htu, les autres viennent de suite, immédiatement. Livirid d’ézhaû éz inn diouc’ hlu, dites-lui que j’irai sans tarder, de suite. — Eunn dén diouc hlu, un héros ; à la lettre, un homme de suite. II. V. DiouT. Voyez Diocc’ii. Diouz. Voyez Diouc’ii. DiovER. Voyez Dioler. DiPALA, v. a. Desservir, nuire à quelqu’un. Part. cl. Voyez Noazolt. II. V.

DÎR, s. m. Acier, fer parfaiiement purifié. Kcr kalcd eo hé galoun evel ann dir, il a le cœur aussi dur que l’acier.

Dira ou Dire. a, v. a. Acércr, mettre de l’acier avec du fer, afin de rendre celui- ci propre à couper. Part, direl ou dirennel. Kasid ar vouc’hal da zira, portez la hache à acércr.

DiR.EOU DiRÀG, prép. Devant. En présence. Vis-à-vis. Tec’hida zirdkva daouUigad, fuvM de devant mes yeux. Dirâg ann huU endtûz hé lavaret, il l’a dit devant tout le monde.

DiRAÉzi, V. a. Atteindre. Part. et. [Lag.] Voyez DiHÉzA. U. V.

D1RAÑJENNEIN, V. a. Désenchaîner. (A’ann.) Voyez DisHUALA. II. V.

DiRANN, adj. Indivis, qui n’est point divisé, partagé. Sans partage. Dirann eo c’hoaz ann douarou-zé, ces terres sont encore indivises. Ce mot est composé de di, privatif, et de rann, partage, division.

DiRANNUz, adj. Indivisible, qui ne peut se diviser, se partager. Inséparable. Diraunuzeo ar madou-zé, ces biens sont indivisibles. Ar menez hag ann draoñien a zô dironnu :, la nionlagne et la vallée sont inséparables. Pour la coin|Misition, vovez le mol précèdent.

DiRA.NVA, v. a. Egrener, faire sortir le grain, la graine d’une plante, etc. U se dit plus particulièrement en parlant du lin, du chanvre qu’on dépouille de leur graine avant de les faire rouir. Part. et. Né ked c’hoaz dirañeed ar c’hanab, on n’a pas encore égrené le chanvre. Ce mot appartient aux dialectes de Tréguier et de Cornuuaille. U esl composé de di. extractif, et denifieci, sorte de soraii.

DiRAOci.A ou DiRAoïiA (de 3 syll., di-rnoii-Jii ou di-roou-ia), v. a. Déscnroucr, Olcrl’en-