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KEN

dcment. Ajustement. Propreté. Décence. Bienséance. Ann holl a anav hé gempennadurez, tout le monde connaît son ordre, son arrangement. Gant kalz a gempennadurez en cm tpiik alaô, elle s’habille toujours avec décence.

Kempenm, et, jmr abus, Kf.mpenn, v. a. Arranger. Agencer. Mettre en ordre. Accommoder. Ajuster. Approprier. Part. et. h’empennid ann drd-mañ, arrangez ceci, mettez ceci en ordre.

Kempennidigez. Le même que kempennadvrez.

Rempiiëd, adj. Qui est ou se fait en même temps, dans la même saison, à la même heure. Contemporain, qui est du même temps. AVwpréd é oañl, ils étaient contemporains. l’cr kcmpréd iñt, ce sont des poires de la même saison. Ce mot est composé de kem pour kcn, avec, et de préd, temps.

Ken ou Kenn, conj. Si. Aussi. Autant. Tant. De plus, jusque. Jusqu’à. A’fnùcJ, aussi bas. Ken uc’hcl, aussi haut. Né két kendoun, il n’est pas si profond, h’en noaz, aussi nu. Ken téô hag hé vrcûr eo, il est aussi gros que son frère. Ken na zeûi, jusqu’à ce qu’il vienne. Ken se met seulement devant les voyelles et devant les consonnes d, n, t. Voyez Kbr, quatrième art., et Kel, troisième article.

Kén, adv. négat. Non plus. Pas plus. Pas davantage. N’em eùz kén, je n’en ai pins. je n’en ai pas davantage. Uép-kéñ, sans plus. En Vannes, kin.

Ken, particule usitée en composition. Elle équivaut à la préposition latine eum, avec. Ken s’emploie aussi comme adjectif, dans le sens de commun, banal, public. Voy. les composés.

Ken, adj. Beau. Joli. Ce mot n’est plus connu aujourd’hui qu’en composition ; maison le retrouve danslesécritsancicns.Voy.KÉNED.

Ken-berc’uen, s. m. Copropriétaire, celui qui possède quelque chose parir^divis avec un autre. Pl. ken-perc’henned. Ar c’hcn-hcrc’hcn eo eùz ann li-mañ. c’est le copropriétaire de celle maison. Voy. Ken, 3’ art., etjPEiic’HEN.

KEN-BL.4NÉDEN, s. f. Satellite, asire qui tourne autour d’une planète. Pl. ken-planédennou. ïl.V.

Ken-forn, s. f. Four commun, four banal, four public. Voyez Ken, troisième article.

Ken-gañv, s. m. Condoléance, témoignage de douleur, de regrets. Pl. ou. Voyez Ken, troisième art., et Ka.nv.

Ken-gañvaoui, v. n. Témoigner la part que l’on prend à la douleur ou au chagrin de quelqu’un.

Ken -GARAÑTEZ, s. f. Union des cœurs.. amitié réciproque. Bonne intelligence. Concorde. Voyez Ken, troisième article, et KahaStez.

KEN’GwiR ou Ken-wîr, s. m. Le droit commun. Le droit ordinaire et fondé sur les matières générales. Voyez Ken, troisième art., et GwIr, deuxième article.

KEN-I.ÈVÉNEZ, s. f. Félicitation. Congratulation. Témoignage envers ses amis du plaisir que l’on éprouve du bien qui leur arrive.

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Voyez Kf.n, troisième article, et Lèverez. Kkn-nébeCtou KenébeCt, conj. et adv. négatif. Non plus. Pas plus Pas davantage. Né két iaouañk, ken-nébeüd ha tné, elle n’est pas jeune, non plus que moi. Na fini- két, kennéheûd hapa vé marâ, il ne bouge pas, non plus que s’il était mort. Voyez Kén.

Ken-ners, s. m. Secours..idc. Voyez Skoazel.

Ken-nerza, v.a. Secourir. Aider. Part. et.

Kenoaz, s. m. Concurrence, prétention de plusieurs personnes à la même chose. Voyez Këfërërez, prem. art., et Ke.ndamoiez.

Ken-ôbeb, s. m. Coopération, action de celui qui coo|ière. Concours. Pl. iou. Voyez Ken, troisième art., cl Ober, prem. art.

Ken-ober,v. a. Coopérer, agir conjointement avec quelqu’un. Concourir, produire un efl’et avec... Part, ken-c’hréal. Voyez Ken, troisième art., et Ober, deuxième art.

Ken-ôbéridigez, s. f. Le même qac kenôber, premier article.

Ken-ôbérocb, s. m. Coopérateuf, celui qui coopère, qui concourt avec quelqu’un. Pl. ien.

Ken-véva, V. n. Vivre en commun. Part. ken-vével. Voy. Ken, troisième article, et Béva.

Kkn-vilin, s. f. Moulin commun, moulin banal, moulin public. Voyez Ken, troisième article, et Milin.

Ken-waller, s. m. Com|ilice, celui qui a part au crime d’un aulre. Pl. ien. Voyez Ke."», troisième arliclc, et Gwam.er.

Kkn-tnïr. Voyez Ken-gwîr.

Këna, adv. Beaucoup ; en très -grande quantité. En Corn., kéna-kén. H. V.

Kénavézô. Adieu, terme de civilité et d’amilié dont on se sert en prenant congé les uns des autres. Ce mot est composé de ken, jusqu’à ce que, de a, particule, et de bczô, en construction tîf’iô, troisième personne du futur du verbe béia, être. Kénavézô pourrait donc se traduire par cette phrase : jisçc’a ce QUE SOIT, on sousentend le plaisir de tocs VOIR. Quelquefois on fait une phrase tout entière cl Ton dit : kénavézô ar c’hcnla gtcéled : h la lettre, jusqu’à ce que soit la première VUE, OU bien, comme nous le disons nous-mêmes, AU revoir. Hors de Léon, kénarô. Voyez KiMiAD.

Keñkiz, s. m. Maison de plaisance décorée d’un bois ou d’un parc. Pl. kcñkizou ou keñkisiou. On nomme ainsi les châteaux qui sont entourés de plusieurs bois ou bosquets. Keñkiz, que Ion écrit aujourd hui qucnquis, est un nom de famille fort commun en Bretagne. Il est traduit en français, dans les actes, par PLESsis, DU ïlessis, le plessis. Suivant le P. Grégoire, kenkiz viendrait de kcn, beau, et de kiz, mode, façon. Je serais assez de son avis ; au moins je ne pourrais indiquer une meilleure élyniologie.

Kenklao (de 2 syll., ken-klaô’, s. m. Elrape, instrument dont on se sert pour couper le chaume, les halliers, etc. Pl. kenklaôiou i de 3 syll., ken-klaô-iou). Je ne counais ce