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breton. Parler le lirelon, ou, comme on dit abusivement en Bretagne, bbetonneb. Part. et. lirhonélca a ra, échiz pa vé ganed cr vrû, il parle breton, comme s’il était né dans le pays.

DuiAD, s. f. JJrasscc, ce qu’on peut contenir entre les diux bras ou plutôt suus l’un des bras. Pl. ou. k’usid d’ar gi’yin eur vriad keùncûd, envoyez ù la cuisine une brassée de bois. Ile gèmêruud a rvaz a vriad, il le prit à brassée. En ’Vannes, bréc’liad, qui conserve l’origine, qui est bréac’h, bras.

BniATA ou liRiATAAT, V. 3. Embrasser, serrer avec les bras, en signe d’amitié. Environner. Ceindre. Part, biuitcl ou brialc’el. Hé vriala stard a riiin, pa /ira gwélinn, je l’embrasserai étroitement, quand je le verrai.

At’ hellul kéd ho hrialaal, vous ne pourrez pas les ceindre, les environner. En em r^riala ou en em criaiaal, s’embrasser, se serrer dans les bras l’un de l’autre. En em vrialed iñd ho dieu, elles se sont embrassées toutes deux. En Vannes, bnVhalaal. Voyez Bbiad cIBréac’h, premier art.

Briata, s. ra. Embrassade. Embrassement. Action de deux personnes qui s’embrassent. Pl. hrialaou. lUidcur briata à’ézhan, donnezlui une embrassade.

Briatërez, s. m. Embrassement, action d’embrasser.

BrIk, s. ra. C’est, dans une partie de la Cornouaille, une grande mesure pour les grains, pesant 150 livres. Pl. ou.

Brîkad, s. m. La plénitude ou le contenu de la mesure pour les grains nommée brik. Pl. ou.

  • Briken, s. f. IJriquo, terre argileuse pétrie,

cuite au feu, dont on se sert ])Our bâtir. Pl. brikcnnon. GafU brikennou eo grcal môgériou ar géar-zê, les murs de cette ville sont faits de briques.

  • Brikenner, s. m. Briqueticr ou briqueteur,

ouvrier qui fait la brique. Pl. icn.

  • Brikeisnëkez, s. f. Briqueterie, lieu où

l’on fait de la brique. Pl. ou.

  • BRlKE^^ÉRl ou Briken. mbi. Le même que

brikemicrcz.

Bri&ëzeNj 3. f. Abricot. Fruit. Pl. briJee. z. H. V.

Brïd, s. m. Bride, la partie du harnais d’un cheval qui sert à le conduire. Pl. ou. Eur brid névez am eûz ézomm, il me faut une bride neuve.

Brida, v. a. Brider, mettre la bride à un cheval. Part. cC. Liviril brida va marc’h, ma z-itin kuil, dites de brider mon cheval, que je parte.

Bridol, s. f. Fronde. Pl. iou. H. V. Briénen, s. f. Brin, chose menue, longue et fluette. Petit m<ureau. Fragment. Particule. Miette. Pl. brh’nennou ou simplement bricn. N’en deùz kit rikd d’in eur vrii^en anézhañ, il ne m’en a pas donné un brin, une miette. Voyez I’iRuxun.

Brifa, V. n. Manger beaucoup et goulûment. Part. et. IhiiFAOT ou Bhiiaod (de 2 syll., hri-faot V, l[ ou Iri-fnnd], s. m. (Irand mangeur. Gourmand. Glouton. Goulu. Pl. brifaoled ou brifaoded. — Le nom français naiFFAUT vient do ce mot breton. H. V.

Bitîc’ii. Voyez Bhîz.

Bbic’hrin. Voyez I’biza.

Bric’hellf. in. Voyez Briza.

Brigant, s. m. lîrigand, voleur de grands chemins. Pl. brigañted (Trég. et Gall. j Ce nom était celui d’une ancienne peuplade de l’île de Bretagne ; il signiliait primitivement et signifie encore moiUajfnnrd, dans le pays de Galles. II est devenu synonyme de pillard, par suite des déprédations que les habitants des montagnes avaient coutume de commettre dans les plaines. H. V.

Briga. ntakz, s. m. Pirigandage. ’Voleriesur les grands chemins (Trég. et (iall.) H. V. Bbiñdala, v. a. Carillonner, sonner les cloches avec quelque^ sorte de mesure et d’accord. Part. et. H. V. Brinbai-érez, s. m. Carillon, battement de cloche avec quelque sorte de mesure et d’accord. H. V.

Brinen, s. m. Gruau, avoine mondée, moulue grossièrement et séchée au four. Souben ar briûen hor bi’zâ da goan, nous aurons une soupe au gruau k souper. En Vannes, on dit grdel ou gourd.

Brinex-lôgôd, s. m. Espèce de petite joubarbe, plante que j’ai entendu nommer oreillcde-souris. A la lettre, gruad de souris.

Brinmk. Voyez BRE^^■lK.

Brinniga. Voyez Brenmga.

BrîzouBréz, s. f. Mêlée. Combat. Coad ha gwin éviz er gwallvriz, j’ai bu sanget vin dans la mêlée terrible. (Babzaz-Breiz.) H. V.

Briz, ailj. Qui a des taches de diverses couleurs. Tacheté. Moucheté. Bigarré. Marqueté. Pommelé. Panaché. Marbré. Eur marc’h briz cm eûz, j’ai un cheval moucheté, pommelé.

Briz s’emploie encore, en terme de mépris, dans le sens des raots français, padvre, demi, dans pauvre poète, derai- savant, etc. Mais alors il précède toujours le substantif Eur briz tick, un pauvre cultivateur : curbri : léanez, une demi-religieuse. Briz, que l’on écrit communément bris, est un nom de famille connu en Bretagne. En Vannes, bric’h ou brcc’h.

Brîz-kélennaddbez, s. f. Morale épicurienne. H. V.

BrIz-klaSv, adj. Incommodé, un peu malade, indisposé. H. V.

Brîz-ki. énvéd, s. ra. Indisposition. Incommodité légère. Pl. briz-ktcnvt’dou. Eur brisklt’ni’M n’en deùzkcn, il n’a qu’une indisposition.

Brîz-daolen, s. f. Caricature, image satirique d une personne. Pl. briz-daolennou. H. V.

Brïz-sked, s. m. Clinquant, faux-brillant. H. V.

BrIz-skuivaSbr, s. m. Ecrivassier, auteur qui écrit beaucoup et très-mal. Pl. l’en. H. V.

Briza ou Brizella, v. a. Peindre de «liver-