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AVANT-PROPOS.

Le Dictionnaire français-breton de M. Troude, cfef de bataillon ; Brest, 1842.

Enfin, sans pousser pins loin cette nomenclature.

Le Barzaz-Breiz, chants populaires de la Bretagne, receuillis et publiés par l’auteur de cet Avant-propos ; Paris, 1839, 1840, 1845, 1846.

Forcé de suivre le plan du Dictionnaire Breton-français de Le Gonidec, je n’ai guère cité mes autorités qu’exceptionnellement comme lui, et encore me suis-je borné à indiquer deux des plus anciens : le Vocabulaire breton du ixe siècle et le Dictionnaire manuscrit de 1464.

Du reste, le but principal de mes additions n’étant pas seulement de compléter, autant que possible, l’inventaire des mots de la langue bretonne, mais encore de faciliter l’intelligence des vieux auteurs il m’était moins indispensable d’indiquer à chaque article les sources auxquelles j’ai puisé.

Ai-je besoin d’ajouter qu’il n’est pas un seul des mots qui enrichissent la présente édition, dont je ne puisse justifier l’accueil et l’emploi, et donner des exemples tirés de l’usage ou d’auteurs bretons ?

Mais personne n’a jamais songea critiquer l’Académie française d’avoir fait c* qu’elle voulait faire en composant le Dictionnaire classique de France, savoir : une œuvre philosophique, et pratique, au lieu d’un Dictionnaire historique ; et sans doute nul homme éclairé ne blâmera l’auteur du Dictionnaire classique des Bretons et son humble continuateur d’avoir suivi l’exemple de l’Académie française.

Si cependant ce livre était l’objet d’un blâme à ce sujet, il ne pourrait guères venir que de ces critiques dont se plaignait un lexicographe du dernier siècle, qui s’imaginent posséder entièrement la langue bretonne, parce qu’ils la savent bien de la manière qu’on la parle chez eux, ou tout au plus, à cinq ou six lieues de l’endroit de leur naissance, déclarant étrangers au breton les mots inusités dans leur localité.

Il est permis, on en conviendra, d’en appeler à des juges moins exclusifs.

Leur approbation serait pour celui qui écrit ces lignes la plus douce récompense des quatre années qu’il a passées à combler les lacunes et à corriger les épreuves typographiques d’une œuvre à laquelle son auteur a consacré plus de trente ans d’une vie employée à servir son pays.

Th. Hersart de la Villemarqué.