Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/139

Cette page n’a pas encore été corrigée

surnoms fort communs en Bretagne : il n’y a pas de doute qu’ils ne soient pour mab-Iann, mab-Grall, etc., et qu’ils ne signifient fils de Jean, fils de Grall, etc.

Aba, adv. et prép. Depuis. Aba gomz, depuis qu’il parle. Aba ma eo hir ann deiz, depuis que les jours sont longs. Ce mot doit être composé de la particule a, et de pa, quand. En Vannes, abé. On dit aussi abaoé à peu près dans le même sens.

* Abad, s. m. Abbé, celui qui possède une abbaye. On donne aussi ce nom à tout homme qui porte un habit ecclésiastique, quoiqu’il n’ait point d’abbaye. Pl. abaded.

* Abadez, s. f. Abbesse, supérieure d’un monastère. Pl. ed.

Abaf, adj. et s. m. Etourdi. Etonné. Timide. Stupide. Niais. Benêt. A7tn dîn-iaouankzé en deiiz doari abaf. ce jeune homme a l’air étourdi, étonné. Ho choara zô abaf oinn néheût, vofre sœur est un peu timide. Eunn abaf n’eo lu’n, ce n’est qu’un stupide. Pour le plur. du substantif, abafed. Abaf s’emploie aussi au lieu de abafder.

Abafder, s. m. Etourdissement. Etonnement. Timidité. Stupidité. Niaiserie. Né helpur kêd hé donna eùz hc abafder, on ne peut pas le retirer de son etourdissement, de son étonnemcnt, de sa stupidité. Ann abafder a zéré oud eur plar’h-iaouank, la timidité convient à une jeune fille.

Abafi, V. a. et n. Etourdir. Etonner. Rendre stupide. Intimider. Niaiser. S’étourdir’, etc. Part, abafel. Abafi a réod anézhañ, vous l’étourdirez, vous le rendrez stupide. Vaabafed en deûz gañd hé zell, il m’a intimidé par son regard. Abafi a ra buan, il s’étourdit vite.

Abalamour, prép. A cause de…. Pour l’amour (c… Abalamour da Zoué, à cause de Dieu. Abalamour d’in, à cause de moi.

Abaoé (de trois syllabes a-ba-oe), adv. et prép. Depuis. Abaoé déac’h ounn klaû,]esws malade depuis hier. Abaoé neûzé né ra mxii nétra, depuis ce temps-là il ne fait plus rien. Ce mot est cdmposé de la particule a, de, pa, quand, et de oé, fut. Voyez aba. Abahdabz, s. m. Soir. Soirée. Vêprée. Pl. abardaéswH. E-trù ann abardaez, sur le soir, vers le soir. Ann abardaéshni a zâ hir bréma, les soirées sont longues à présent. On dit aussi pardaez, dans le même sens. Ce mot est composé de o, de, de par, pour ;)fijr, particule servant à indiquer l’achèvement, le complément, la fin d’une chose, et de doc :, pour deis ou déz, jour ; «îiarrfrtc ; peut donc s’interpréter à la lettre de complément de joir. Hors de Léon, ahardé.

. Abardaézi ("de quatre syllab,, abar-daé-zi’, V. n. et impers. Devenir lard. Se faire tard. Approcher du soir. Part. et. Abardaézi a ra, il devient tard, il se fait lard, le soir approche. Voyez le mot précédent.

Abardé. Voyez abardaez.

. Abarz, adv. et prép. Avant. Auparavant. Aiarz é teili, il viendra avant. Abarz ann D. B.-F.

ÂBR

Il li

nôz, avant la [nuit. Abarz ma tebrinn, avant que je mange.

Abask. Voyez iiabask.

’ Abatti, s. m. Abbaye. Monastère. Pl. aballiuu. Cc mot est hibride, formé du laliii abbas, abbé, et du breton U, maison ; il doit donc s’entendre plus parliiulièrement des bâtiments d’un monastère que de la dignité du supérieur. Ces sortes de mots ne sont pas rares parmi les Bretons. Les articles abad, ahadez et abatli n’ont été placés ici que commeexemples des mots hibrides.

Abé. Voyez Aba.

Abek, s. m. Cause. Sujet. Occasion. Motif. Raison. Pl. ahéyou. Abeg oc’h béd d’ann drouk-zé, vous avez été cause de ce mal. Ih’b abeg é-béd, sans aucun motif. Hi’p gwirabek, léméraireraent, inconsidérément, contre droit et raison. Dré abek ou cnn abek ma, à cause que, parce que. War abek ma, pour que, afin que. Voyez Kiriek. Kiriégez. AbékiouAbégi, V. a. Contrefaire quelqu’un, ré[)élcr par dérision ses propres paroles. P ;irl. et. Nékéd déréad abéki dén, il n’est pas honnête de contrefaire quelqu’un. Abenn. Voyez A-benn.

Aber, s. f. Havre, port de mer fermé et silr. De plus, entrée ou embouchure de rivière. ConOuenl. Pl. iuu. Kéméred oé hé léstr enn aber, son vaisseau fut pris dans le havre ou à l’embouchure de la rivière. Ar géar a Gemper a zô é aber slériou Odel ha Teir, la ville de Quimper est au confluent des rivières d’Odet et de Teir.

Abbvlec’h, s. m. Abreuvoir. Pl. iou (Lagadec). H. V.

Abézet, part, passé du verbe abézi, non usité. Stupide (Lag.) IL V.

Abie.>ner, s. m. Celui en la garde duquel on a mis des biens saisis par la justice. l’I. ien. Kumzil gañd ann abienner, parlez au gardien de la saisie.

’ Abostol, s. m. Apôtre, nom qui a été donné aux douze personnes que Jésus-Christ choisit particulièremenlcnlre ses disciples pour prêcher sa morale. Pl. abostolel, et, plus ordinairement, ébestel. Ann daotizég abostol, les douze apôtres,. ibo. ilol se dit aussi de l’épitre qui se lit ou se chante à la messe. Pion en detiz kaned ann abostol hirio ? qui est-ce qui a chanté l’épftre aujourd’hui ? Voy.. viei.. ’Abostoler, s. m. Sous-diacre, celui qui est promu au sous-diaconat. De plus. celui qui chante l’épitre à la messe. Pl. ien. Kalz a abostolérien a zo bel gréad déac’h, on a fait hier beaucoup de sous-diacres. Eiinn dcn dimézed eo a zo béd abostoler eiiii nfcren, c’est un homme marié qui a chanté l’épitre h la messe. Voyez. Vviéi. ek.

  • . Abostoli, v. n. Prendre le sous-diaconaf.

De plus, chanter l’épitre à la messe. Part. cf. Abostoled eo va breùr, mon frère a pris le sous -diaconat. Abostoli a rai enn oféren-hréd, il chantera l’épitre à la grand’racssc. Aoyrx . V1ÈIA.

i5