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Oi CltAMUAIRE BRETONNE.

N’em eût ki’d a aoun 4 ô vé krévoc’h évid- Ju n’ai pas peur qu’il soU plus fort que /lOc’A, vous.

Souézed eo 4 éz afcnn d’hô U, Il est élorint- que j’aille chez vous. Nos é véiô aharz 5 ma z-éut huit. Il sera nuit avant que vuus parliez. Gani 5 m’am bi’iî> bépréd pê-a-drd da véva, Pourvu que j’aie toujours de quoi vivre, je né c’houlennann km, n’en ilornaude pas davantage. Ar géar 6 A véza kéméred, ar vn’zélidi a La ville étant prise, les soldats pillèrent wasldz pép-lrd, tout.

Lazed e oé ti oc’h en em ganna évid hé vrô, Il fui lue en combattant pour sa pairie, Unan-benniig em eùz gwéled 7 6 tond dré J’ai vu quelqu’un qui venait par ici. aman,

Klévoud a tit-hu hù c’hôar 7 oc’Ii huanadi ? Entendez-vous voire sœur qui toup’ire ? Des verbes impersonnels.

L’impersonnel il fact s’exprime diversement en breton, selon les différentes acceptions dont il est susceptible.

’ Il f. vut est quelquefois suivi, en français, du subjonctif avec qdh. Il se rend alors par red eo (mot à mot, nécessité est) ; le sujet du verbe est précédé de la préposition da, et le verbe se met à l’infinitif.

EXEMPLES :

Réd eo d’in ûbcr ann drd-zé, il faut que je fasse cela. Mot pour mot : nécessité est à moi faire la chose. Réd eo d’hô prcûr doñd aman, il faut que votre frère vienne ici. 2, Pour exprimer les autres temps de l’impersonnel il faut, on observera que le verbe béza seul se conjugue, le mot réd, qui le précède, restant invariable. On remarquera aussi que tous les temps, excepté le présent, prennent la particule é avant le verbe. EXEUPLES :

Réd é oa d’am zdd komz out-hañ, I Réd é vézô d’id mont huit, il fallait que mon père lui parlât. 1 il faudra que tu t’en ailles. „ Quand il faut est suivi de l’infinitif en français, on l’csprime encore par réd eo, et le verbe se met à l’infinitif.

EXEMPLES :

Lavaroud a rid éz oc’h hreñv, red eo gwélout, 1 Réd eo kas ann drd-zé gan-é-hoc’h, vous dites que vous êtes fort, il faut voir. | il faut porter cela avec vous. 4" Lorsque il fact est suivi d’un nom, cet impersonnel se rend par zô ézomm ; mais ces doux mots se placent après le nom.

EXEMPLES :

Bara zô ézomm h’iriô, (7 faut du pain aujourd’hui. Mot pour mot : pain est besoin aujourd’hui.

Eur mardi zo ézomm évil moñd da géar, U faut un cheval pour aller en ville. 5’ Toutes les fois que il fact signifie avoir besoi. n, et que ces deux mois se trouvent séparés par un pronom, il faut se traduit par kaoud ézomm ; mais alors il cesse d’être impersonnel en breton, et il se conjugue dans toutes ses personnes. EXEMPLES :

£ttnn (î em eùz ézomm, 1 Be’^'/ioc’/ieiir fe’mendAam’hoc’heûz ézomm. il me faut une maison, I vous avez tout ce qu’il vous faut. ° Quand il fact peut se tourner en français par il est dû, on l’exprime en breton par eo ou sô dléet.

exemples :

Grid ann drd -zé ével ma eo dléet, faites cela comme il faut. Mot pour mot : faites la chose-là ainsi qu’il est dû. Pégcmeñd a zô dléet d’é-hoc’h évid ann drd-zé.’ combien vous faut-il pour cela ?

L’impersonnel il y a se rend, en breton, de deux manières, lorsqu’il est suivi d’un 

nom en français. On l’exprime par la troisième personne du verbe béza, être, précédée de la parliciile à, et alors le nom se place le premier ; ou bien par l’infinitif béza, suivi de la particule ez, et du présent de l’indicatif du verbe kaout, avoir ; dans ce cas, le nom se place le dernier.