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ESSAI SUR L’HISTOIRE

Quant aux pronoms, Ghéraint a peu de chose à nous en apprendre, après ce que nous avons dit du principal, dans la première partie : le pronom possessif est formé du pronom personnel, qui devient alors de tout genre et de tout nombre, et conserve la faculté de perdre sa voyelle quand il s’unit à une préposition ; il se place devant le substantif auquel il se rapporte, mais il indique seulement le rapport du possessif et non pas le genre de la chose qui est possédée. Le pronom démonstratif suit toujours le pronom possessif, lorsque celui-ci est employé d’une manière absolue, et qu’il tient lieu de substantif ; dans ce cas, on place ce dernier devant le verbe, lorsqu’il est sujet et que le verbe est au personnel, et après le verbe, lorsqu’il est régime ou que le verbe est à l’impersonnel. Le pronom relatif est le même que le démonstratif : c’est ce dernier précédé de l’article défini. Le pronom interrogatif varie de terminaison selon qu’il s’applique aux personnes ou aux choses (i). Je crois inutile de suivre notre auteur dans l’analyse du verbe, il n’a rien à nous dire à cet égard que nous ne sachions déjà. Ce serait nous répéter. On se rappelle quelles sont les caractéristiques des éléments de la personne, de l’action et du temps, et les combinaisons de ces éléments ; Ghéraint les expose tels que nous les avons indiqués, et, en ouvrant au hasard les ouvrages écrits dans la période qui nous occupe, on trouve ses préceptes illustrés par une foule d’exemples (2). Je finis en signalant l’important article des noms de nombre, et leur construction en

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  1. (1) Am eskoued (skoed) ar (war) më (ma) eskoe : (skoaz), h’am klez (klézé) ar më (ma)ftWn, Enn koed Kélidoni é koushiz-ev më (ma) hûn. (Merzin.) Mon écu sur mon épaule et mon épée sur ma cuisse, au bois de Kélidon, j’ai dormi mon sommeil. (Myvyr. Arch. p. 150). Dû, le (ta) marc’h, dû të (la) kappan (chupenn ), Du le penn, dû i’é-unan. (Id.) Noir (est) Ion cheval, noir (est) ion habit, noire (est) ta tête, (lu es) noir (oi-mème. (Ibid. p. 132.) Réuiniaz uÈ mdb hag hé merc’h. (Ibid.) J’ai ruiné son lils et*a fille. (Ib. p. 132.) Dext -le gen-ev em (ï-’na [énâ). Viens avec moi dans ma maison-ià. (Taliésio. p. 47.) Jleb faén’ei (eo) ned a (oé) ganet. (Aneurin.) Quiconque a été engendré nesl pas sans reproche. (Myvyr. Arch. p. 16.^ Poci (piou) a oer (oar) kana } (Taliésin.) Qci sail chanter ? l’É/icno ’hanô)" ë (ann) (cir kacr. (Id.) QcEL esllc nom des Irois villes ? (2) En voici plusieurs. Je me bornerai, romme précédemment, aux temps principaux des Ttrbes les plus usuels. À’m kraer eo mdb ñïaïr (Mari). (Taliésin.) Mon Créateur est le l’ils de Mario, ^^fyvyr. Arch. p. 7G. ) — Enn nev uof :, é béz hag ém4. f Ib. Il a été au ciel, il y sera, et il y est. — Mfe-n-OTiF harz. (Id.) Je suis barde. — Tringa (treuzi) é nev uêz më c’hoanl. (Id.) Mon désir était de passer au ciel.— Gañtiñt >é bézaf (Id.) Je ne suis point avec eux. — Goun (péz) a boé hag a bez (Ib.) Je sais ce qui fût et ce qui pourrait être. (p. 76.) — Boem marc, Boem béo. (Ib.) J’ai été mort, j’oi été vivant. — Barz aman é ma né kàn : a’ (pez) a kanô ka-NET ! (Id.) Le barde qui est ici ne chante (pas) : ce qu’il chantera, qu’il le chante. (Myv. Arch, p. 34.) — Men c ma cmellien ha goulizar lirienl Men éma ë gwerzorien’i Où sont les trèfles et la rosée sur le gazon.’ où sont les poëtes ?(lbid.) — Keneñt (kanañl) ^werzoricn.’ (Id.)Que les poêles chantent ! (Ib.)— Boé DioM [Doué] em diski. (Id.) Dieu était à minslruirc. (p. 76. J — Nag ev, kouskine gallaf (c’hallann (S. Sulio). Ni moi, je ne puis dormir. (Ibid. p. 162.). ff^n’aouder nef ma ners (Ib.) Le Créateur du ciel me fortifie (Id.) — Kréaoudernef az DiANKo ! (Id.) Que le Créateur du ciel te perde.’(Ib.)— Mé az karaf. (Ib.) Je t’aime (Ib.) — 11a é kouski é ma Liouélin ? (Ib.) Est-ce que Liouélin est à dormir’ ! (Id.) — //a klévAZ- (^ Tpez) a kân Beuno ? — Kàn te Pater ha (hag) azKredo, — Rag ankou të tiziai affô. (Myvyr. Arch. p. 173.) As-tu entendu ce que chante (dit) S. iieuno ? Chante (dis) ton Pater et ton CVedo, car la mort Valteindra bientôt. — Mé >é d. vf. ( Id.) Je ne vais pas. (Ib. p. 47.) Pa keid bézi, ha vàh DEiT ?(Id.) Combien de temps «cras-(u, et quand reviendras - tu l (Id.) — Pan DKUAF Kacrséon. (Id.) Quand je vertu