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I
Ô mes moulins à vent, ô mes vaisseaux à voiles,
Qu’est-ce que l’on a fait de vos âmes de toile ?
Que reste-t-il de vous, hors ces tristes pontons,
Mes frégates, mes avisos et mes corvettes ?
À quel souffle divin, vieux moulins, vous voit-on
Tourner comme ici-bas dans le ciel où vous êtes ?
On a tué bien trop de choses que j’aimais,
Desquelles c’est fini, maintenant, à jamais.
Le « mare ignotum » des vieilles mappemondes
Hante encor mon esprit à travers tous les temps.
Je songe à des marins sur les mers du levant
Qui voguaient sans savoir que la terre était ronde.