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VII


Le vent de l’océan siffle à travers les portes
Et secoue au jardin les arbres effeuillés.
La voix qui vient des mers lointaines est plus forte
Que le bruit de mon cœur qui s’attarde à veiller.

Ô souffle large dont s’emplissent les voilures,
Souffle humide d’embrun et brûlant de salure,
Ô souffle qui grandis et recourbes les flots
Et chasses la fumée, au loin, des paquebots !
Tu disperses aussi mes secrètes pensées,
Et détournes mon cœur de ses douleurs passées.
L’imaginaire mal que je croyais en moi
N’ose plus s’avouer auprès de ce vent froid
Qui creuse dans la mer et tourmente les bois.