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II
RELIGIONS

Mes observations personnelles du Japonais chez lui — contrôlées et corroborées par les impressions d’autres étrangers de nationalités diverses — me montrent un être assez dififérent de nous, ayant par exemple d’autres idées sur les relations des hommes entre eux, comme le montrent l’absence d’ostentation, la réserve, la douceur, le silence relatif et la propreté. Il parle peu et s’explique encore moins, il faut donc pour le connaître et le juger équitablement demander des renseignements supplémentaires aux signes extérieurs de ses préoccupations intimes, c’est-à-dire aux choses qu’il a inventées, adoptées ou acceptées. L’étude de ses inventions, des choses qui lui appartiennent en propre, nous retiendra peu : hors la propreté et quelque chose de particulier dans le culte des ancêtres, nihil. Avant de s’ouvrir aux Européens, le Japon empruntait à la Chine : c’est le pays du monde qui digère le mieux, mais il ne produit rien.