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LA RACE DES DIEUX

I
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Le Japonais est très petit (en général), très menu, distingué sans noblesse, raffiné sans élégance, très propre, très sobre d’aspect. Il a les yeux petits, fendus d’une manière spéciale, sans expression, sans malice quoiqu’il soit malicieux, le regard d’une fixité gênante n’est ni hardi ni méchant, ni émerveillé, c’est une fenêtre ouverte sur l’extérieur seulement. La peau n’a de rides que dans l’extrême vieillesse, elle se tend sur l’ossature et ne constitue pas une physionomie. Les lèvres sont minces, comprimées, s’ouvrent en large fente dans le sourire fréquent sur des dents bien rangées. Mais l’intervention du dentiste américain et l’habitude qu’ont encore parfois les femmes de se laquer les dents en noir, gâtent un peu l’aspect plaisant de la bouche. Les mains sont longues et fines, presque