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dans l’empire doit être considéré comme une preuve que le pouvoir militaire est dégénéré et sans vertu. » C’est du reste une des idées dominantes de son code de s’en prendre aux grands des fautes des petits, ce qui est à la fois assez juste et très profond, parce que cela permet d’atteindre les grands pour les affaiblir.

Des lois touchant aux choses de la morale sans guère de rigueur et sans illusions vertueuses :

« Des hommes de bien ont dit en vers et en prose que les maisons de débauche pour les femmes galantes et les prostituées sont la plaie qui ronge les villes et les cités. Mais ce sont des maux nécessaires et si on les fermait d’autorité, les hommes sans principes deviendraient comme des écheveaux de fil embrouillés et on ne verrait pas la fin des condamnations et des fustigations journalières. »

À propos de mariage :

« Il ne faut pas vivre seul passé seize ans, l’humanité entière reconnaît le mariage comme la première des lois de la nature. »

Mais il y a des adoucissements et très bien réglés :

« La position d’une femme légitime par rapport aux concubines est celle d’un seigneur vis-à-vis de ses vassaux. L’empereur a douze concubines impériales. Les princes peuvent avoir huit concubines. Les offi-