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« La patience est la source éternelle de la paix et de la sécurité, regarde la colère comme une ennemie.
« Si tu ne connais encore que la conquête et non la défaite, pauvre de toi ! que de revers t’attendent !
« Occupe-toi de tes défauts et non de ceux des autres.
« Mieux vaut peu que beaucoup. »
(Traduit sur la traduction anglaise du prof. Wadagaki.)

Assurément ce qui domine ici, c’est la modération poussée jusqu’à la résignation et un sentiment très présent de l’instabilité de la fortune. Il y a quelque chose de piquant à se rappeler en les lisant que Iyéyasu fut un homme heureux, parvenu au pouvoir par ses propres efforts et par ses propres talents.

Extraits d’un testament politique réservé à l’édification de ses successeurs :

« L’art de gouverner un pays consiste pour un suzerain à témoigner à ses vassaux la déférence qui convient. Sachez que si vous négligez ceci, vous serez assassinés et l’empire sera perdu. »

C’est net. Autres vues sur la bonne administration ; Iyéyasu croit que quand le peuple est criminel c’est que le gouvernement ne vaut rien :

« L’abondance des condamnations et des exécutions