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EURIPIDE[1]


M. Leconte de Lisle nous donne aujourd’hui un drame lyrique, l’Apollonide, qui est une étude d’après l’antique. On sait qu’à l’exemple de Gœthe, l’auteur des Poèmes antiques et des Poèmes barbares a plusieurs fois transporté dans notre langue, avec un art consommé, les formes de la poésie grecque. Il a donné notamment, il y a douze ans, une tragédie, dont le sentiment et la couleur étaient empruntés à Eschyle.

L’Apollonide, qui paraît aujourd’hui en librairie, est une étude de même nature. Mais le modèle est bien différent. Cette fois, ce n’est plus Eschyle, c’est Euripide. L’Apollonide, c’est l’Ἴον du troisième tragique d’Athènes.

M. Leconte de Lisle, qui avait montré tant de vigueur

  1. L’Apollonide, drame lyrique en trois parties et cinq tableaux (d’après l’Ἴον d’Euripide), par M. Leconte de Lisle in-8, Lemerre, éditeur.