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allégorie. Je veux l’imiter en imagination et la rendre plus vraie. Je me figure, non plus la Victoire, mais la Vertu assise à quelque humble foyer de notre pays de France et rejetant loin d’elle son manteau de voyage, désormais inutile. Je place, en pensée, cette figure en tête du nouveau livre de M. Maxime du Camp, comme un frontispice symbolique. La vertu, sans doute, est de tous les pays et de tous les âges. Sa présence est partout nécessaire, les peuples ne subsistent que par elle ; mais il est vrai de dire qu’elle aime les Français et que leur terre est sa terre de dilection. La vertu ! il y a beau temps qu’elle est de chez nous. Je ne sais pas de peuple chez lequel elle ait montré tant de force unie à tant de grâce. Elle tenait nos pères par la main. Et, aujourd’hui, nous la suivons encore. Oui, ce jour même !… On a beau étaler les scandales : nous savons que, derrière cette surface de honte, il y a en réalité les vertus militaires et civiles d’une population honnête qui travaille et qui sert. Il faut louer M. Maxime du Camp d’avoir écrit, d’avoir publié, à cette heure, un livre sur la vertu en France, un livre d’exemples, un simple recueil de récits véritables.

On sait que M. Maxime du Camp s’est fait, depuis plusieurs années, l’annaliste de la charité contemporaine. Il tient avec une émotion contenue et une parfaite exactitude le registre du bien. Ses travaux sur les institutions de bienfaisance sont des modèles de clarté et de précision. Il a tout vu par lui-même,