Page:La Vie littéraire, I.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enfin achevé : c’est la double édition critique (Poésie 1872, Prose 1886). Si, comme le veut M. Renan, les esprits envolés de cette terre s’assemblent dans les Champs-Elysées selon leurs goûts et d’après leur affinités, s’ils forment des groupes harmonieux, à coup sûr M. Becq de Fouquières entretien en ce moment François de Pange et André Chénier, sous l’ombre des myrtes. Assise près d’eux, sur un banc de marbre, Fanny joue avec son petit enfant qu’elle a retrouvé. M. de Fouquières demande au poète si le fragment qui commence par ces mots : Proserpine incertaine est authentique, bien que M. Gabriel de Chénier ne l’ai point admis dans son texte, et il réclame instamment des vers inédits pour une édition céleste. Que ferait-il parmi les ombres s’il n’éditait point ? Il serait doux de penser que les choses fussent ainsi là ou nous irons tous. De rigoureuses doctrines y contredisent peut-être ; mais un excellent académicien qui aime beaucoup les livres, M. Xavier Marmier, incline à croire qu’il y a des bibliothèques dans l’autre monde.