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LOUIS DE RONCHAUD
SOUVENIRS

J’apprends en ce moment avec une vive douleur que M. de Ronchaud vient de mourir à Saint-Germain.

Je le connaissais depuis mon enfance. Sa loyale figure est associée à mes plus vieux souvenirs. Je le vois encore tel qu’il était vers 1860, tout blond, le front découvert, l’œil bleu, avec un air de douceur et de gravité profondes et la simplicité des grandes âmes. Je l’entends encore parler de l’art grec et de l’art florentin comme le plus candide amant de leur beauté. Alors il préparait son Phidias ; alors M. de Lamartine lui consacrait un numéro entier du Cours familier de littérature.