Page:La Vie littéraire, I.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.

TROIS POÈTES


SULLY-PRUDHOMME — FRANÇOIS COPPÉE
FRÉDÉRIC PLESSIS

Grâces au ciel, nous avons des poètes ; nous en aurons longtemps encore, nous en aurons toujours. On peut douter qu’il en vienne bientôt d’héroïques. Le cycle de l’épopée m’a tout l’air d’être clos pour longtemps. Mais les poètes élégiaques et les poètes philosophes ne sont pas près de se taire au milieu de l’indifférence. Nous les écouterons volontiers tant que l’amour et le doute agiteront nos âmes. Un savant qui a gardé la pure fraîcheur du sentiment et qui joint à la connaissance des vieilles formes littéraires le goût de la poésie nouvelle, M. Gaston Paris, disait un jour, dans un banquet, à M. Sully-Prudhomme, son ami : « Vous avez mérité la sympathie et la re-