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charges qui conuainquoient leurs complices. Ce que toute la Normandie ſçachant, il ſeroit ſuperflu de s’en expliquer dauantage. Car de penſer que la Reyne, pour eſtre Eſpagnole, & pour auoir vn Miniſtre Sicilien, ait affecté des meſcontentemens expres, à deſſein d’exciter vne guerre Ciuile en France, & donner par là lieu à l’Eſpagne de ſe r’aquitter de ſes pertes, ce ſeroit accuſer d’vne malice trop noire la meilleure Princeſſe du monde. Comme il eſt bien plus raiſonnable de croire, qu’elle ait eſté ſurpriſe par le zele apparent & les fauſſes raiſons de ſes Miniſtres, pour declarer la guerre à Paris, que non pas, de s’imaginer, que cette Grande Reyne, eſpouuantée de la mauuaiſe fortune de la Reyne ſa belle-Mere, ait voulu chercher vn azyle en Eſpagne par la deſolation de la France, & par les conditions honteuſes d’vne paix infame que l’on dit qu’elle veut traicter. Certainement ces ſoupçons iniurieux combattent le ſang & la nature, qui lient ſi eſtroictement la Mere aux Enfans. Outre que, ſans deſcendre par trahiſon du Throſne où nos vœux l’ont eſleuée, la Reyne peut ſubſiſter glorieuſement, & ſe rendre auec l’applaudiſſement de tous les Peuples, la Mediatrice de ſon frere & de ſon fils, l’Ange Tutelaire de la France, & la Deïté viſible de cét Eſtat.


FIN.