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SAPHO, DOMPTEUSE

Elle le poussait vers la porte ; quand il fut parti, elle pleura presque de joie, car, déjà, elle s’était vue sous le couteau de l’assassin, et les battements de sa poitrine disaient encore son épouvante.

Elle se sentait défaillir moralement et physiquement. Dans son cerveau un bourdonnement confus se produisait, comme elle se rappelait en avoir éprouvé à l’audition de quelque drame effroyable dans un théâtre des boulevards. Tout s’écroulait autour d’elle, la vie, elle-même, semblait l’abandonner, et certes, la colère vengeresse de son mari, lorsqu’il avait cherché à venger son honneur, ne lui avait point produit de transes aussi vives.