Les yeux trop charbonnés affadissaient les perruques blondes, les bouches souriaient nerveusement pendant les entrechats et les pirouettes.
Aux longues ailes de gaze arachnéenne du ballet des libellules avaient succédé les costumes précis d’un divertissement galant. Bergers et bergères, armés de houlettes, évoluaient dans un décor fleuri. Et c’était un émerveillement que la farandole des petites femmes, vêtues de soie aux tons de pastels, montrant leur chair, depuis le front jusqu’à la taille, avec une savante perversité.
Mais les spectateurs, blasés sur ces exhibitions, continuaient leurs conversations et leurs rires ; l’on ne fit silence que lorsque les grandes cages des fauves furent glissées sur la scène. Ces cages, complètement ajourées, permettaient de voir de tous les côtés. On les espaçait ou on les réunissait, selon le besoin de la dompteuse, qui faisait travailler ses bêtes en masse et séparément.
Sapho, un peu émue, vint saluer le public, puis commença ses exercices avec la panthère noire.