d’un grain si fin et si pur. Il les poussa l’une vers l’autre pour les juger dans leur ensemble, établir, peut-être, inconsciemment, une comparaison.
Sapho et Melcy s’embrassèrent, mais ce n’était plus comme autrefois, dans la loge de la ménagerie Martial où la dompteuse passait les meilleurs moments de sa vie.
— Alors, vous rêvez tout le long du jour, les poètes ?
— Mais oui… Nous rêvons et nous nous aimons, pour recommencer quand nous avons fini.
— Mirah n’est plus jalouse ?
— Elle se fait une raison.
— Et vous, le bel amoureux ?.
— Moi, je me soigne au moral et au physique.
— Plus d’idées de meurtre, de carnage ?…
— Plus la moindre.
— C’est cette fée charmante qui a accompli la métamorphose ?
Oui ; Sapho m’a sauvé de la folie et, peut-être, de la mort. Jamais je ne lui en aurai trop de reconnaissance.