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LES ANDROGYNES

— Dans l’atelier de Pascal que déshonoraient des nudités de femmes.

— Pouah ! Ces artistes, vraiment, ne comprendront jamais le beau. Qu’y a-t-il de comparable aux formes de l’Antinoüs ou de l’Apollon du Vatican ? De la vigueur, de l’élégance, de la majesté, une harmonie parfaite des lignes… Tandis que le génie antique, même, n’a pas su idéaliser le ridicule des rondeurs féminines : des outres à reproduction et à allaitement.

— La femme n’est qu’un instrument aveugle, un organe imbécile destiné à remplir une fonction nécessaire…

— L’homme est l’expression de l’intelligence dans la force. Il est le Maître psychique et physiologique de la création. Il est l’Androgyne divin qui doit se suffire à lui-même.

André, décidé à ne plus s’étonner de rien, regardait avec une moqueuse curiosité ces faces barbues et moustachues s’épanouir dans l’adoration de leur moi, et il songeait à ces fakirs en perpétuelle extase devant leur sexe atrophié, paré de fleurs.