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LES ANDROGYNES

et de dos, était moins endommagé qu’on n’aurait pu le croire, après une nuit de Carnaval. Il se silhouettait presque élégamment sur les tentures mikado de la pièce. André se rasséréna.

— Un chic tailleur qui m’a fait ça ?

— Voyons, confie-moi ce grand secret. Quelle est la conquête que tu vises ?…

— Oh ! tu n’as point à être jalouse, je vais à une soirée d’hommes.

— Comme tu vas t’ennuyer, mon pauvre chéri !

— Plus encore que tu ne penses ! Une séance d’âpre débinage pour les absents et de flatteries poisseuses pour les assistants.

— Pourquoi y vas-tu ?

— J’accompagne Jacques.

Le fin visage de Fiamette prit une expression méchante.

— Ah ? j’aimerais mieux encore te voir passer la soirée chez des femmes !