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LES ANDROGYNES

la Comète, ses grands yeux eurent une flamme plus sombre.

— Tu as bien tort de te sacrifier à ton amour, dit-elle, si tu connaissais les hommes, tu ne ferais plus de sentiment.

— J’aime mieux aimer.

— Eux, aiment qu’on les aime. Voilà la différence.

— Eh bien, tout le monde y trouve son compte.

La soubrette, qui avait été chercher Fiamette, parut à ce moment.

— Madame, dit-elle, Monsieur est là.

— Veux-tu que je fasse entrer Georges ? demanda Nora à son amie.

— Si je ne suis pas de trop… Mais Pascal m’attend pour terminer son œuvre. Et, puisque tu n’es plus seule…

— Reste un moment, cela sera instructif, peut-être…

L’amant attitré de la Comète entra, et, tout de suite, sans même se préoccuper de sa maîtresse, sourit à Fiamette, lui prit la main, l’examina à la lumière de la fenêtre, dont il tira le rideau. Satisfait de cette inspection :