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LES ANDROGYNES

que les pénitents portent à leurs lèvres, et, les yeux clos, elle s’abandonnait…

— André, dit-elle, après un long silence, il ne faut plus voir ce vilain homme… Pascal m’a demandé de poser pour une Salomé qu’il destine au prochain Salon.

— Une Salomé blonde ?

— Oui, et cela nous changera des yeux de nuit et des teints de clair de lune… J’aurai le torse nu, maillé de turquoises et de perles. Tu permets ?…

— Je ne crains rien de Pascal…

— J’aurai aussi des bagues à tous les doigts, des anneaux pesants, des colliers et des fibules de taille… Je scintillerai comme un astre dans les ténèbres avec ma peau lactée et l’or de mes cheveux !

— Tu seras divinement jolie…

— Et je gagnerai des sommes folles !… Car, tu sais, je ne pose pas pour tout le monde.

— Eh bien, tu t’achèteras des robes.

Mais elle songeait aux mauvais jours, et trouva un délicieux mensonge.

— Autre chose, encore… Pascal, qui te veut du bien, a placé tes chroniques dans