CHAPITRE IX
Mysès avait repris ses occupations dans les cryptes du temple d’Osiris, afin de ne point éveiller les soupçons du grand prêtre.
Mahdoura restait en sa demeure, s’efforçant de lui plaire, au retour, par ses caresses et ses parures.
Mais il souffrait de cette présence constante qu’il ne pouvait éviter. Ni son cœur, ni son imagination ne l’attiraient plus vers la jeune fille qui refusait de lui obéir, dans sa jalousie aveugle.
L’homme, nature imparfaite, marche sans cesse vers un but rêvé ; ce but, c’est l’égalité et l’équilibre. Pour y atteindre, il recherche les influences capables de le perfectionner, de faire cesser son perpétuel errement. Alors, apparaît la tendance irrésistible de deux êtres à ne plus faire qu’un, à s’enlacer, à se fondre dans une communion physique et intellectuelle.
L’instinct, autant que le raisonnement, recherche ce qui peut amener cet état enviable : de là, naissent les sympathies, les entraîne-